À la veille de la célébration du troisième anniversaire du mouvement populaire Hirak, qui a été derrière le reversement de l’ancien régime, des voix s’élèvent pour faire le point sur la situation. Dans ce sillage, le parti de Abderrazak Makri est revenu sur la situation du pays 3 ans après.
À l’issue de la réunion de son bureau exécutif, le mouvement de la société pour la paix (MSP) a soulevé plusieurs points concernant la situation qui prévaut dans le pays et sur la scène régionale. Le parti a également évoqué le mouvement populaire Hirak, à la veille de la célébration du 3e anniversaire de son déclenchement.
Le bureau du MSP a, en effet, « noté, à l’occasion du 3e anniversaire du Hirak du 22 février, que plusieurs de ses revendications légitimes en matière de changement radical et global n’ont pas encore été concrétisées ». « Nous appelons le régime politique à honorer ses promesses et de ne pas en reproduire les mêmes causes », ajoute la même source.
Le constat du MSP après 3 ans du déclenchement du Hirak
La même formation politique constate également « un recul en matière de libertés et des droits de l’homme en Algérie ». Cela se traduit « par la violation des droits constitutionnels des partis et des associations, la restriction sur la liberté d’expression, la fermeture des médias publics et privés et les arrestations en raison d’opinions politiques ».
Le parti de Makri note aussi « l’échec et la panique de l’autorité actuelle dans le dossier du développement et en ce qui concerne la situation économique et le désespoir populaire, dû à la modestie de la vision politique et économique et l’effondrement du pouvoir d’achat ».
Concernant ce dernier point, le MSP précise qu’il est « dû à l’effondrement de la valeur du dinar et le taux d’inflation élevé ». Cela a par conséquent conduit « à l’augmentation scandaleuse des prix et ses effets dévastateurs sur le front social, notamment avec les répercussions de l’épidémie du Covid-19 ».
Sur le plan régional, la formation politique de Makri a appelé la diplomatie algérienne à « mobiliser ses moyens régionaux et internationaux afin de contrer la vague de normalisation et d’infiltration sioniste ».