Pour le compte du 120e vendredi du Hirak populaire, le 4ᵉ vendredi de marche empêchée à Alger. La marche pacifique n’a pas eu lieu pour le quatrième vendredi consécutif dans la capitale. C’est un important dispositif policier qui a rempli les rues d’Alger ce vendredi, une présence qui a pour objectif de dissuader tout rassemblement « illégal » au sein de la capitale.
Capitale du Hirak et point de rassemblements de milliers de manifestants depuis février 2019, Alger est aujourd’hui « interdite », vidée de ses fidèles manifestants et du mouvement populaire. Aujourd’hui encore, comme pour les 117e, 118e et 119e vendredi précédents l’impressionnant dispositif policier a dissuadé les manifestants de se regrouper dans les rues d’Alger.
En effet, la situation reste inchangée ce vendredi 4 juin, c’est une centaine de policiers et de véhicules placés dans les quatre coins de la capitale. Tout le long des rues Hassiba Ben Bouali vers la Grande poste et aussi vers Didouche Mourad, les policiers ont fait quelques contrôles d’identités et certaines fouilles sur des passants soupçonnés d’être présents pour le Hirak. Ce dispositif sécuritaire mis en place sur les lieux du Hirak a dissuadée les hirakistes de tenter quoi que ce soit sur les lieux.
Mobilisation à Tizi-Ouzou et répression à Bouira
Les manifestants de Bouira ont fait face à une forte répression pour les empêcher de manifester dans les rues du centre-ville. Selon certaines sources, la répression a fait quelques blessés. Certains manifestants ont été touchés au cours de la répression, un jeune a d’ailleurs été touché à l’œil par un projectile. Les arrestations et cette répression ont eu lieu suite à la décision d’interdire toute manifestation non déclarée au préalable aux autorités du pays.
La marche a toutefois été tolérée dans les rues de Tizi-ouzou et de Béjaia. Des foules ont envahi les rues et ont participé au Hirak à Tizi-Ouzou et à Béjaia. Des manifestants se sont déplacés de Boumerdes et d’Alger jusqu’aux rues de Tizi-Ouzou. Empêchés de manifester dans les rues d’Alger ils ont tous de même fait des kilomètres pour rejoindre la marche populaire. Une marche contre les législatives qui approchent, mais aussi dédiée aux détenus d’opinion qui restent à ce jour en prison.