L’entreprise nationale de communication, d’édition et de publicité (ANEP) vient de publier tout récemment un ouvrage de Zahir Ihaddaden intitulé Histoire de la presse indigène en Algérie, des origines jusqu’à 1930, un ouvrage qui retrace l’histoire de la presse indigène en Algérie, des origines jusqu’à 1930.
Politiquement engagés, les journaux dits «indigène » ont eu un rôle déterminant dans le contexte colonial de l’Algérie. Une source importante pour l’historien et l’un des rares témoignages écrits sur le peuple algérien.
Le livre retrace le rôle que la presse « indigène », qui n’est pas une presse d’information, mais une presse de combat politique, a essayé de tenir et de s’affirmer dans le contexte colonial de l’Algérie. Par sa variété de tendances, par sa richesse de titres, par le fait qu’elle soit apparue au lendemain même du début de la colonisation, la presse « indigène » permet de suivre aussi bien la suite chronologique des événements que de saisir leur interprétation.
L’auteur donne d’abord la définition de la presse indigène, presse gouvernementale, presse coloniale, presse indigénophile et presse nationaliste pour circonscrire leur champ d’action avant d’enchaîner avec le premier chapitre consacré aux particularités de la presse indigène avec notamment les influences internes et externes, le problème de la langue, le statut de la presse à l’époque et d’autres caractéristiques.
Intitulé «La presse souhaitée», le deuxième chapitre traite la situation générale des «indigènes», sur les réactions à la politique de l’indigénat, au statut de l’«indigène» ainsi qu’en présentant les journaux.
L’auteur consacre le troisième et quatrième chapitre à la «presse tolérée» et la «presse entravée et persécutée». Ayant présenté des tableaux indicatifs, des analyses et statistiques bénéfiques à tout chercheurs et universitaires, Zahir Ihaddaden signe un ouvrage académique et historique des prémices de la presse algérienne.
Né en 1929 à Bejaia, Zahir Ihaddaden a été militant au parti du peuple algérien (PPA) depuis 1947, il rejoint le front de libération national (FLN) en 1954. Membre de la rédaction du journal la Résistance algérienne puis d’El Moudjahid, il occupe après l’indépendance de hautes fonctions dans différents ministères.
Docteur d’Etat en sciences politiques à la Sorbonne Paris 2, il a à son actif de nombreuses publications sur l’histoire de l’Algérie en général et de la presse algérienne en particulier.