Rien ne va plus entre l’Algérie et le Maroc. Après plusieurs épisodes de mésentente, de rupture, et de dérives, voilà que l’on revient du côté marocain aux accusations initiales, déjà émises à maintes reprises au cours de cette année, et qui concernent une soi-disant alliance militaire entre l’Algérie et l’Iran, qui menacerait les « frontières marocaines ».
Le conflit qui oppose l’Iran et Israël au Moyen-Orient est en voie d’être calqué sur la région du Maghreb. C’est le projet qui a été entamé par le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid. Ce dernier, depuis Rabat, a déclaré qu’il était inquiet « au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région et de son rapprochement avec l’Iran ».
Accusations sérieuses ou du surchauffé ?
Suite aux déclarations du ministre israélien faites depuis Rabat, et qui s’apparentent à de véritables menaces envers l’Algérie, voilà que l’affaire d’un prétendu rapprochement militaire entre l’Algérie et Téhéran a été ressuscitée par le journal Sahel Intelligence.
Dans un papier paru mardi 14 décembre, et intitulé « Pourquoi le général Chengriha fait appel à des militaires iraniens », le journal marocain a affirmé que « plusieurs militaires iraniens » sont postés « dans des bases de l’armée algérienne situées à quelques kilomètres des camps de Tindouf ». Cette démarche s’inscrit, poursuit la même source, dans le cadre de « l’encadrement du Polisario par le Hezbollah ».
L’Algérie répond aux accusations
Face à ces accusations, l’envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb a affirmé qu’il s’agit d' »un tissu de mensonges grotesques et risibles ».
Amar Belani, dans une déclaration faite au média arabophone Echourouk, a poursuivi en affirmant que cet article n’est que « pure désinformation et propagande » appuyée par les services de renseignement marocain.
L’envoyé spécial a également souligné que « la réputation de ce site est entachée de fake-news ». Il est à rappeler que Amar Belani a déjà qualifié les accusations du Maroc contre l’Algérie concernant une prétendue alliance militaire avec l’Iran de « propos sans intérêt » et de « recyclage de mensonges éhontés ».