Le président français François Hollande effectue aujourd’hui une visite de travail en Algérie, à l’invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a annoncé hier la présidence de la République dans un communiqué.
Cette visite de quelques heures sera une nouvelle occasion pour les dirigeants des deux pays d’approfondir significativement le dialogue et la concertation politiques entre Alger et Paris dans un contexte géopolitique marqué par la guerre en Libye et la prolifération des groupes terroristes dans les pays du Maghreb et au Sahel.
C’est la deuxième visite en Algérie après celle de 2012 qui a été marquée par la signature de la Déclaration d’Alger sur l’Amitié et la Coopération entre l’Algérie et la France.
A travers la Déclaration d’Alger, les deux parties ont convergé sur la nécessité de mettre un terme aux conflits mémoriels entre les deux pays, après plus de 50 ans de l’indépendance de l’Algérie.
Dans un discours prononcé devant les membres des deux chambres du Parlement, M. Hollande avait reconnu que l’Algérie a été soumise pendant 132 ans à un système « profondément injuste, brutal et destructeur », soulignant que « rien ne peut justifier les agressions commises contre la population algérienne, la négation de son identité et de son aspiration à vivre libre ». Il avait également « reconnu les souffrances que le système colonial français a infligées au peuple algérien ».
Dans le même contexte, le secrétaire d’Etat français chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini, avait effectué une visite en Algérie le mois d’avril 2015, à la veille de la commémoration des massacres du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata. Il avait alors affirmé que sa visite en Algérie était un déplacement « nécessaire ».
Les deux parties souhaiteraient également approfondir leur partenariat économique. Sur ce plan, l’inauguration de l’usine de fabrication de véhicules Renault de Oued Tlélat (Oran) a été qualifiée par les deux parties de « fruit d’un partenariat gagnant-gagnant ».
L’usine pour l’assemblage et la maintenance de tramways (Cital), inaugurée à Annaba en mai 2015, est également le fruit d’un partenariat entre l’Entreprise de constructions de matériels et d’équipements ferroviaires (Ferrovial), l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) et la société française Alstom, Quant au partenariat commercial, la France a été classée troisième client de l’Algérie en 2014 avec 6,74 milliards de dollars, derrière l’Espagne et l’Italie, et son deuxième fournisseur avec 6,34 milliards de dollars derrière la Chine. Le volume global entre les deux parties a dépassé les 13 milliards de dollars durant l’année précédente.