Orléans célèbre Assia Djebar, figure majeure de la littérature algérienne et maghrébine dans le cadre du Printemps des poètes.
Du 12 au 16 mars 2024, l’Association de Solidarité Loire Algérie (ASLA) organise à Orléans une série d’événements pour célébrer la mémoire d’Assia Djebar, femme de lettres et cinéaste algérienne.
Élue à l’Académie française en 2005, cette autrice au parcours exceptionnel reste méconnue du grand public. Cette semaine vise donc à faire découvrir son œuvre et son combat pour l’émancipation des femmes, la mémoire et l’identité algériennes.
Conférences, projections de films, lectures et rencontres avec des spécialistes ponctueront cet hommage. L’objectif ? mettre en lumière la richesse de son travail et son engagement féministe.
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Plus qu’un simple hommage, cet événement s’inscrit dans le cadre du Printemps des poètes, de la semaine de la francophonie et de la semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme. Il s’agit d’une occasion unique de célébrer la diversité culturelle et de promouvoir le dialogue entre les peuples.
Sa plume donne voix aux femmes maghrébines… Qui est Assia Djebar ?
C’est sous le nom d’Assia Djebar que Fatima-Zohra Imalhayène a publié des écrits qui mettaient en lumière la condition féminine, souvent ignorée ou minorée dans la littérature et la société maghrébine, tant avant qu’après la colonisation.
Née en 1936 à Cherchell, Assia Djebar a marqué la littérature algérienne et maghrébine de langue française. Après un baccalauréat en Algérie, la romancière intègre l’École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres, devenant ainsi, la première élève nord-africaine à y être admise.
En 1956, l’âme nationaliste de Fatima-Zohra s’enflamme. Elle rejoint la grève de l’Union générale des étudiants musulmans algériens en soutien aux étudiants en Algérie. Refusant donc de passer son examen de licence, elle se voit exclue de l’école. C’est à cette époque qu’elle prend la plume et rédige son premier roman en deux mois : La Soif.
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Réintégrée dans ses études en 1959, elle devient professeur d’histoire et partage sa vie entre la France et l’Algérie après l’indépendance.
Son oeuvre, riche et variée, comprend des romans, des films et des pièces de théâtre qui explorent des thèmes tels que :
- la guerre de l’indépendance,
- la mémoire algérienne,
- la liberté,
- le statut des femmes dans la société musulmane.
En 2005, Assia Djebar devient la première femme nord-africaine à siéger à l’Académie française, une consécration pour son talent et son engagement.
Dix ans plus tard, le monde littéraire est endeuillé par sa disparition. Mais son œuvre, riche et puissante, continue d’inspirer les générations futures, un héritage précieux qui ne s’éteindra jamais.
La semaine hommage à Assia Djebar est une invitation à la découverte. C’est l’occasion de découvrir une oeuvre littéraire riche et puissante, de réfléchir aux questions de l’identité et de la mémoire, et de célébrer le combat d’une femme algérienne qui a porté, et continue de porter, la voix littéraire des femmes maghrébines.