Vers la fin du mois de février de chaque année depuis 1994, les Algériens remémorent le triste jour du lâche assassinat de la jeune Katia Bengana, âgée seulement de 17 ans, par un groupe terroriste.
Son seul tort, c’est d’avoir choisi de vivre autrement que ce que voulaient les extrémistes qui ont sombré le pays dans une décennie des plus meurtrière et fratricide de l’histoire de l’Algérie.
Il y a de cela 27 ans, jour pour jour. C’était alors le 28 février 1994 lorsque la jeune Katia Bengana avait été assassinée bout portant en plein centre-ville de Meftah dans la wilaya de Blida, alors qu’elle sortait de son lycée pour se rendre à son domicile familial.
Une son forfait accompli, le terroriste sanguinaire, armé d’un fusil à canon scié, avait réussi à prendre la fuite, laissant sa victime gisant dans une mare de sang.
Il s’agit d’un autre épisode sombre de l’histoire de l’Algérie où l’obscurantisme avait encore une fois triomphé en ôtant la vie à une enfante Katia, une victime parmi tant d’autres femmes résistantes, assassinées par les hordes islamistes intégristes.
La jeune lycéenne âgée d’à peine 17 ans avait été tuée pour la simple raison d’avoir refusé de porter le hidjab (voile) contre sa volonté. Victime de son choix de vivre comme elle le voulait, Katia avait subi maintes menaces de mort avant de finir dans la longue liste des victimes de cette époque.
« Katia Bengana, une lycéenne qui a nargué l’islamisme »
En avril 2019, le journaliste indépendant, poète et romancier Allas Di Tlelli avait coordonné un ouvrage collectif à la mémoire de Katia Bengana intitulé « Katia Bengana, une lycéenne qui a nargué l’islamisme »
Le livre sorti à l’occasion de la célébration du 39e anniversaire du Printemps berbère (20 avril 1980) est « dédié à la mémoire des victimes du terrorisme islamiste et des martyrs du Printemps noir de Kabylie en 2001 », avait alors déclaré l’auteur.
Allas Di Tlelli a écrit dans l’introduction de son ouvrage : « cette courte vie d’une enfant de moins de 17 ans, lycéenne dans la région de Meftah (Blida), sa ville natale, ayant refusé de céder, ni de courber l’échine face aux menaces des criminels islamistes, ennemis de la liberté, ennemis de la vie sur terre tout court ».