Un hommage a été rendu, samedi soir, à Alger au chanteur et interprète de musique traditionnelle algérienne dite andalouse, Noureddine Saoudi, lors d’une soirée musicale en présence du ministre de la Culture Azeddine Mihoubi.
Organisé par l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins (Onda) à l’occasion de la sortie de son coffret comprenant une quinzaine de » noubètes »(pièces) réunies dans 13 CD dédiés à la musique andalouse dans sa variante « Sanaa », le concert a été animé à la Salle Ibn Khaldoun en compagnie des artistes Farid Khodja et Lamia Madini. Mihoubi a remis à l’artiste le trophée du « Disque du mérite » en récompense à son parcours artistique et à sa contribution pour la préservation et la transmission du patrimoine musical algérien ». Accompagné d’un orchestre composé de treize musiciens dont le maître Noureddine Saoudi, le chanteur Farid Khodja, qui a ouvert le bal de cette soirée, a interprété des chansons tirées du riche répertoire musical andalou. Pour sa part, la chanteuse et interprète de l’andalou, Lamia Madini, a revisité des chansons du répertoire algérien dont « Ouahed El Ghouziel », une célèbre chanson reprise par de grands noms du chaâbi comme Abdelkader Chaou et Fadéla Dziria. Fille de Salima Madini, musicienne et doyenne des professeurs de musique au Conservatoire, la jeune Lamia à la voix suave a interprété également des chansons puisées dans le répertoire de l’artiste Nouredine Saoudi.
D’autres chansons incluses dans le coffret de Nouredine Saoudi ont été interprétées tour à tour par les trois artistes. Les artistes Farid Khodja et Lamia Madini ont été également honorés lors de cette soirée à laquelle a assisté le directeur général de l’Onda, Sami Bencheikh El Hocine. Chercheur en préhistoire et en géologie, Noureddine Saoudi était de 1994 à 2001 à la tête du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), avant de se consacrer à la recherche au sein du même centre. Enseignant de musique au Conservatoire d’Alger, il est également membre fondateur de l’association de musique andalouse « Essendoussia », avant de rejoindre « El-Fekhardjia », autre association du nom de l’un des maîtres du chaâbi, Abderrezzak Fekhardji, où il dispensa des cours de musique. Disciple de grands maîtres de musique traditionnelle algéroise dont Abdelkrim M’hamsadji et Abdelkrim Dali, Noureddine Saoudi s’est donné à son tour à l’enseignement de cette musique. L’artiste qui compte à son actif cinq albums, a également publié trois ouvrages sur la préhistoire dont « Les temps préhistoriques en Algérie »(Casbah, 2007). En décembre dernier, Noureddine Saoudi avait été nommé à la tête de l’Opéra d’Alger, un établissement culturel inauguré en février dernier.