Hakima Gomrit, une candidate au baccalauréat déclarée admise trois jours après son décès a eu droit à un hommage à titre posthume sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika à l’occasion de la cérémonie organisée en l’honneur des meilleurs lauréats du baccalauréat de l’année scolaire 2014-2015, présidée, mardi, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal au Palais du peuple(Alger). Les parents de Hakima Gomrit ont été conviés à cette cérémonie pour recevoir un diplôme et une aide financière.
La bachelière originaire de Tizi Ghenif (35 km au Sud Ouest de la wilaya de Tizi Ouzou) était malade depuis deux années mais cela ne l’a pas empêché de poursuivre son cursus scolaire jusqu’à sa mort intervenue trois jours avant l’annonce des résultats du baccalauréat qu’elle a réussi à décrocher avec moyenne de 13,07 dans la filière scientifique.
Hakima qui souffrait d’une tumeur aux côtes, s’était fixée l’objectif de décrocher son bac, a confié son père. « Elle était malade depuis presque deux années. Toutefois, son état de santé s’était subitement détérioré à deux mois de l’examen du bac, surtout après avoir subi une intervention chirurgicale », raconte son père.
Ému et très affecté, le père de Hakima a expliqué que sa fille avait passé l’examen du bac alors qu’elle était alité à l’hôpital. Auparavant, elle suivait les cours normalement au lycée polyvalent de Tizi Ghenif.
« Malgré la grande fatigue dont elle souffrait, notamment après les séances de chimiothérapie, ma fille n’a jamais baissé les bras. Elle tenait, vaille que vaille, à relever le défi », raconte encore son père.
Sa maman qui écoutait ce témoignage les larmes aux yeux, a tenu pour sa part à rendre hommage au directeur et aux professeurs du lycée où était inscrite sa fille. « Ils ont beaucoup aidé et soutenu ma fille », a-t-elle lancé.
« Cependant, j’aurai souhaité que ma fille meure après les résultats du bac », a-t-elle dit d’une voix presque inaudible à cause du chagrin qui l’accable encore.
Malika et son mari, n’ont pas pu poursuivre leur récit, arrivant difficilement à dissimuler leurs larmes et tristesse. « Nous ne voulons pas gâcher la joie du bac aux autres bacheliers », ont-ils lancé avec courage.