La journée internationale des droits des femmes a été endeuillée par un nouveau féminicide en Algérie. Jeudi 8 mars, une femme a été assassinée à coups de machette à son domicile, dans la commune de Bou Ismail, wilaya de Tipaza.
La victime, Djamila Farhan âgée de 47 ans, occupait le poste de directrice d’une ferme expérimentale de pisciculture marine. L’auteur présumé du crime, qui se serait introduit dans le domicile de la victime pour commettre un vol, a été arrêté par les services de police.
Le décès de la directrice a été confirmé par le Centre national de recherche et du développement de la pêche et de l’aquaculture, sans plus de détails sur les circonstances du drame.
De son côté, Ahmed Badani, le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, a présenté ses condoléances à la famille de la défunte, via sa page officielle, sur Facebook.
Rappelons que ce féminicide est le 8 ème recensé par le collectif Féminicides Algérie depuis le début de l’année 2024.
🟢 A LIRE AUSSI : Féminicide : Nesrine tuée par 13 coups de couteau car elle a refusé une demande en mariage
Depuis 2019, au moins 261 femmes ont été victimes de féminicide en Algérie, dont la moitié étaient des mères de famille et 16 étaient enceintes au moment de leur assassinat.
Le collectif dénonce également des lacunes dans le système judiciaire algérien, estimant qu’il ne protège pas suffisamment les femmes contre ce type de violence et sanctionne trop légèrement certains auteurs de féminicides.
🟢 À LIRE AUSSI : Féminicide en Algérie : un bilan qui fait froid dans le dos
Entre 2019 et 2023, les tribunaux algériens ont prononcé 13 condamnations à mort. Cependant, aucune exécution n’a eu lieu car le pays observe un moratoire sur la peine capitale depuis 1993. Les condamnés à mort ont vu leur peine commuée en réclusion à perpétuité.