La tension dans différentes structures hospitalières est toujours palpable. Les hospitalisations des cas de contaminations au coronavirus n’arrêtent pas d’affluer sur dans les hôpitaux.
Selon des chiffres avancés ce jeudi par le quotidien El Watan pas moins de 14 000 patients Covid-19 se trouvent actuellement hospitalisés dans différents établissements hospitaliers à travers le territoire national. La pression demeure toujours sur les besoins en oxygène médical dans leur prise en charge.
Selon la même source, ces besoins sont évalués à 400 000 litres d’oxygène par jour. Au niveau de la capitale, tous les établissements dédiés à la prise en charge des patients Covid-19 affichent complet.
Selon le Dr Omar Chabati du service pneumologie du CHU Béni Messous rapporté par le même journal, « nous sommes contraints d’évacuer les malades vers d’autres centres hospitaliers faute de places dans notre hôpital ».
L’intervenant n’a pas manqué de souligner que « les lits de réanimation sont occupés à 100% », faisant état d’une « forte pression sur les services médicaux au vu du nombre de cas contaminés, dont la majorité présentent des formes graves nécessitant des quantités importantes en oxygène médical ».
La pénurie d’oxygène persiste
Autre souci, les quantités d’oxygène ne sont pas suffisantes pour traiter les patients, dont les besoins sont très importants. Selon le médecin, « le protocole relatif à l’oxygénothérapie est tout à fait perturbé vu l’insuffisance des quantités d’oxygène avec un débit très faible ». Cette situation a induit la prolongation des durées d’hospitalisations.
Dans son intervention, le spécialiste a, à la fois, appelé les autorités à envisager des solutions dans l’immédiat, mais aussi les citoyens à respecter les mesures barrières et le confinement afin de réduire la propagation du virus et ainsi réduire la pression sur les structures sanitaires.
Une fois de plus, le médecin a réitéré que les chiffres officiels annoncés quotidiennement ne reflètent guère la réalité sur le terrain, d’autant que les cas diagnostiqués par les tests antigéniques et autres moyens ne sont pas comptabilisés dans les bilans quotidiens. Selon lui, il est impératif de comptabiliser tous les cas, dont les cas confirmés et probables afin de mieux cerner la situation épidémiologique.
Même constat chez le président de la société algérienne des maladies infectieuses qui affirme que le taux d’occupation des lits est toujours au maximum. Selon lui, la durée d’hospitalisation avec la troisième vague est plus longue que les vagues précédentes, avec des patients qui arrivent à des stades tardifs de l’infection.