Le feuilleton judiciaire de plusieurs anciens responsables se poursuit au tribunal de Sidi M’Hamed. Cette fois ci, c’est Imane-Houda Feraoun qui a été entendue par le juge dans le cadre d’une affaire de corruption. Une affaire dont les accusés sont Melzi, Sellal, et Ouyahia. L’ancienne ministre des technologies et de l’information a comparu en tant que témoin.
C’est une véritable bombe que lâche Feraoun. L’ancienne ministre à répondu, indirectement, aux accusations proférées à son encontre par Ahmed Ouyahia, l’ex-premier ministre. C’est aussi dans ce contexte qu’elle a dévoilé plusieurs détails sur le projet du « data Center », censé voir le jour à Lakhdaria, dans la wilaya de Bouira.
« Garantir la sécurité des données des Algériens »
Selon, Houda Feraoun, la réalisation du Data Center, aurait permis de « garantir la sécurité des données des Algériens », rapporte El Chourouk. La même source ajoute que l’ex-ministre a déclaré que ce projet nous aurait évité « une dépendance vis-à-vis de l’extérieur ».
En réponse au juge, qui lui a demandé son témoignage à propos du projet, Feraoun se perd en explications et multiplie les accusations indirectes. Selon elle, le stockage de 50 % des données numériques des Algériens se concentre à l’étranger, chose pour laquelle Algérie Télécom a demandé « une étude détaillée », pour réaliser le projet du Data Center.
Se perdant dans ses explications, le juge rappelle l’ancienne ministre qu’il s’agit d’une affaire de corruption. Il la questionne donc sur la raison pour laquelle le projet fut confié à la Société d’investissements hôtelière (SIH) de Melzi. À cela Feraoun répond « qu’il s’agit d’une politique d’état ».
C’est le CPE qui a choisi La SIH
Selon Feraoun, c’est le Conseil des Participations de l’État (CPE) qui a fait le choix de la SIH. Cette société était gérée par Melzi, mouillé dans plusieurs affaires de corruption. Cette décision, précise Feraoun, est due à la prétendue expérience de la SIH, qui a notamment été responsable du projet du « câble ».
Le juge demande ensuite à Feraoun pourquoi on n’a pas confié le projet à la première entreprise étrangère. Feraoun affirme qu’elle savait « qu’il y’avait négociation ». Selon elle, on n’a pas retenu la proposition de l’entreprise étrangère, car ses employés auront accès à « nos informations ».
Feraoun conclue en affirmant « qu’on a étudié toutes les propositions et il y avait beaucoup de remarques. Finalement on a déposé le dossier au CPE et ils ont été d’accord pour créer une collaboration entre Mobilis et Algérie Télecom ». Pour rappel, Ouyahia avait accusé Feraoun d’avoir étouffé le projet du Data Center.