Le romancier algérien Kamel Daoud, célèbre pour ses œuvres percutantes et son style captivant. Est une fois de plus sous les projecteurs en France. Son dernier roman « Houris », publié en août dernier chez la célèbre maison d’édition Gallimard, fait partie des quatre finalistes du Prix Goncourt 2024.
Face aux talentueux écrivains Gaël Faye, Sandrine Colletteet et Hélène Gaudy. La sélection de Kamel Daoud sera une nouvelle consécration pour la littérature algérienne.
Le jury du concours a annoncé aujourd’hui, mardi 22 octobre. Que le prix Goncourt de cette année doit être décerné le 4 novembre 2024.
Kamel Daoud parmi les 4 finalistes du Prix Goncourt 2024
« Houris », comme plusieurs autres ouvrages de la maison d’édition qui le publie, ne sera pas présent au SILA 2024. Les Éditions Gallimard ont, en effet, été exclues de l’événement. Une décision qui a soulevé une vague de spéculation au sein de la communauté littéraire en Algérie. Affirmant que la censure de la maison d’édition pourrait être lié à la présence du livre « Houris » de Kamel Daoud sur les stands. Ce dernier, étant connu pour son approche poignante et philosophique des thématiques socio-culturelles, il peut parfois être perçu comme provocateur.
Toutefois, Daoued est adulé à l’international. Et son livre fait forte impression aujourd’hui en étant en lice pour l’un des prix littéraires les plus prestigieux du monde francophone.
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En effet, depuis 1903, le Prix Goncourt est décerné chaque année à un romancier dont l’œuvre marque de son empreinte la littérature française. Dans le cas où « Houris » remporte ce prix, il pourrait être parmi les best-sellers des Éditions Gallimard. De plus, cela vaudra à Daoud une reconnaissance intellectuelle qui confirmera son talent indéniable.
« Houris » : écarté du SILA 2024 suite à la censure des Éditions Gallimard, il est en lice pour le Prix Goncourt
Dans son récent livre, « Houris », Kamel Daoud explore le massacre de la guerre civile des années 1990, la décennie noire. Il nous plonge alors dans les méandres d’une Algérie terrifiée et traumatisée suite à l’intrusion islamiste. Ainsi, il interroge l’histoire et la résilience des individus face à cette barbarie.
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Tout comme ce roman, les autres livres sélectionnés cette année pour le Prix Goncourt traitent des tragédies humaines, personnelles ou collectives. Comme « Jacaranda » du Franco-Rwandais Gaël Faye, publié par les éditions Grasset, qui explore le génocide de 1994 au Rwanda.