M. Z.
Entre une sélection du Mali qui monte en puissance et qui confirme ses intentions et celle de la Côte d’Ivoire, vainqueur des éditions 1992 et 2015, avide de renouer avec ses heures de gloire, c’est l’indécision qui plane. Objectivement, en prenant en considération leurs potentialités, il est difficile d’émettre le moindre pronostic entre ces deux formations qui disposent des mêmes caractéristiques et réputées par un jeu basé sur la vivacité et la puissance physique. Ce qui signifie que la notion des duels sera déterminante lors de cette affiche qui tient en haleine les millions de Maliens et Ivoiriens. Ce sont également deux équipes ayant le profil pour arracher le billet du prochain tour. C’est dire que le suspense sera de mise lors de ce derby d’Afrique de l’Ouest, qui s’annonce explosif et âprement disputé.
D’un côté, les Maliens, séduisants depuis le début de la compétition, qui sont déterminés à ne pas s’arrêter en si bon chemin, et de l’autre, des Ivoiriens redoutables et ne rechignant jamais à la besogne. L’heure de vérité a donc sonné pour ces deux sélections en quête d’une qualification aux quarts de finale, un enjeu d’une extrême importance pour ces deux teams. Le Mali, malgré sa pléiade de jeunes talents ayant enthousiasmé le Vieux Continent, n’est jamais parvenu à concrétiser cette richesse sur le plan africain.
C’est le moment pour les protégés du sélectionneur Mohamed Magassouba, appelés maintenant à finir le travail face à une équipe de Côte d’Ivoire, en misant sur Adama Traoré (Cercles de Bruges), un joueur qui apporte du liant et de l’imagination dans le développement des actions maliennes, et Marega, le très physique avant-centre et son parfait complément. Sur le plan offensif, les Aigles semblent très forts dans une épreuve où beaucoup d’équipes manquent de créativité.
Compte tenu de toutes ces données, la Côte d’Ivoire a un match qui ressemble fort à un piège. C’est une certitude, Ibrahim Kamara, le nouveau sélectionneur ivoirien depuis le départ du Belge Marc Wilmots, ne part pas dans l’inconnu, d’autant plus qu’il pourra compter sur la révélation de Lyon, Maxwel Cornet, qui appartient à la nouvelle génération ivoirienne après avoir confirmé son statut d’étoile montante. En plus des individualités, la Côte d’Ivoire, qui tire sa force de son collectif, possède cette faculté de commencer difficilement les compétitions avant de retrouver ses sensations qui font d’elle une équipe redoutable.
Pour les amateurs des statistiques, notons qu’en sept matches joués entre ces deux formations, il y a eu quatre succès pour la Côte d’Ivoire, deux nuls pour une seule victoire du Mali. Dans leur histoire de phase finale de la CAN, la Côte d’Ivoire a toujours une avance par rapport aux Aigles du Mali.
Ce ne sont là que des données théoriques, car la réalité du terrain est une autre paire de manches avec des paramètres que l’on ne peut maîtriser.
