L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) veut faire en sorte que l’innovation au service du pétrole guide véritablement les activités d’exploration et d’évaluation des réservoirs profonds en Algérie. Elle organisera à cet effet une rencontre de trois jours (du 28 au 30 janvier) à Alger, sous le thème « récupération améliorée de pétrole dans les champs matures et caractérisation et évaluation de réservoirs profonds».
L’Alnaft a invité des experts algériens et internationaux pour l’aider à comprendre les concepts d’amélioration de la récupération sur les gisements existants et d’évaluation du rendement et des progrès dans le secteur des hydrocarbures. Les experts feront connaître les nouvelles techniques d’exploration. L’Agence a établi une cartographie sommaire du domaine de l’énergie dans le monde, estimant ainsi que la demande mondiale en énergie augmente, que les bassins d’hydrocarbures mûrissent et qu’il ne reste plus que de grandes structures non testées.
Elle souligne également que l’un des principaux défis auxquels font face les explorateurs et les producteurs est de savoir comment continuer à être créatif et innovant afin de réussir à repousser les limites du marché de l’exploration et de la production d’hydrocarbures. Les participants à la rencontre de demain vont mettre en évidence de nouvelles avancées sur la manière dont nous pouvons avancer en explorant différemment, notamment en partageant un apprentissage pertinent sur les meilleures pratiques, est-il noté.
«Notre objectif clé est, a-t-elle ajouté, de rencontrer des experts internationaux de différentes disciplines du secteur du pétrole et du gaz afin de partager leurs connaissances et leur expérience afin d’identifier les défis potentiels, les solutions et les meilleures pratiques applicables à l’exploration et les défis de développement les champs nouveaux ou matures. Ce rendez-vous va en outre permettre aux experts de discuter d’études de cas réussies et de partager des leçons tirées de discussions techniques, de communications et de réseaux.»
Alnaft est chargée, entre autres, d’évaluer le domaine minier hydrocarbures notamment par la réalisation des études de bassins, promouvoir les investissements dans la recherche et l’exploitation des hydrocarbures, gérer et mettre à jour la banque de données concernant la recherche et l’exploitation des hydrocarbures sous la responsabilité du ministre chargé des hydrocarbures, et étudier et approuver les plans de développement et leurs mises à jour périodiques et l’octroi des autorisations de prospection. Des autorisations, elle n’en a pas beaucoup délivré ces dix dernières années, car l’exploration s’est émoussée pour diverses raisons dont la déprime des marchés pétroliers. Et la production en a pris un coup.
L’on sait que la production d’hydrocarbures d’aujourd’hui est le fruit de découvertes d’hier réalisées, pour l’essentiel, par des sociétés étrangères. Mais d’où viendrait la production de demain, lorsque les gisements actuels viendraient à maturité et que leur exploitation deviendrait de plus en plus complexe techniquement ? Un grand nombre d’anciens responsables de l’amont pétrolier admettent qu’il est encore possible d’améliorer le taux de récupération actuel des gisements d’hydrocarbures (estimé à 25-30% pour le pétrole, et à 70-80% pour le gaz), en respectant mieux certaines règles d’exploitation anciennement usitées.
Hassi Messaoud produit actuellement environ 400 000 barils par jour. Sonatrach peut en produite deux fois plus, avec de nouvelles technologies et avec une offre disponible de sociétés de service nationales et internationales spécialisées. Il n’y a pas, à proprement parler, de découverte de nouvelles réserves. Le gros des réserves provient de réévaluations de réserves par le fait de l’amélioration des techniques de récupération et du management des réservoirs.