L’Europe fait face aux craintes liées à une crise des hydrocarbures à cause du conflit armé entre la Russie et l’Ukraine. Ce contexte tendu a poussé plusieurs pays de l’Union Européenne à rechercher de nouvelles sources d’approvisionnement. Étant un important exportateur de gaz naturel et grâce à sa position géographique stratégique ; l’Algérie a suscité l’intérêt des importateurs européens.
En avril dernier, l’Italie, troisième puissance européenne, a signé plusieurs accords avec l’Algérie, dont celui portant sur l’approvisionnement en gaz. Et ce, afin de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine de l’énergie à travers l’exportation de plus de trente milliards de mètres cubes par an.
Aujourd’hui, l’Algérie a décidé d’augmenter le volume de ses livraisons de gaz vers l’Italie. En effet, il est question de quatre (4) milliards de m3 de gaz supplémentaires, que Sonatrach livrera au Groupe ENI et à ses autres partenaires italiens à compter de la semaine prochaine.
Cette décision intervient dans le cadre du renforcement des liens historiques et des relations privilégiées entre l’Algérie et l’Italie. Mais aussi entre le Groupe Sonatrach et le Groupe italien ENI.
D’ailleurs, il convient de rappeler que l’Algérie a livré, depuis le début de l’année en cours, 13.9 milliards de m3 à l’Italie. Soit 113 % de plus que les volumes prévisionnels. Notre pays prévoit encore la livraison de six (6) milliards m3 supplémentaires de gaz naturel algériens à l’Italie d’ici la fin de l’année 2022.
Algérie – Italie : vers le renforcement du partenariat énergétique
En mai dernier, le premier ministre italien, Mario Draghi, avait affirmé devant le séant italien que l’Algérie et l’Italie représentaient, toutes les deux, un centre important pour la production d’électricité à base de gaz ; mais aussi à partir d’autres ressources énergétiques renouvelables.
Selon lui, des investissements prometteurs vont permettre le rapprochement des deux pays très prochainement. Le premier ministre italien n’a pas manqué de souligner que l’objectif n’est pas uniquement d’augmenter l’approvisionnement en gaz naturel algérien.
Il est aussi question d’investir dans une production accrue d’énergie renouvelable, a-t-il indiqué. Notant, dans ce même sens, la nécessité de diversifier et d’investir dans de nouvelles sources d’énergie renouvelables. Notamment, en marge du conflit russo-ukrainien.