L’Algérie, riche en réserves de gaz naturel et bénéficiant d’un ensoleillement exceptionnel, se lance dans une quête ambitieuse : devenir un fournisseur incontournable d’hydrogène renouvelable pour l’Europe. Le pays vise à couvrir 10 % des besoins du vieux continent en hydrogène vert d’ici 2040, un objectif audacieux qui s’inscrit dans un contexte global de transition énergétique. Pour y parvenir, l’Algérie déploie un plan stratégique en trois étapes : le lancement de projets pilotes entre 2023 et 2030, l’expansion et la création de marchés de 2030 à 2040, puis l’industrialisation et la compétitivité du marché à partir de 2040.
Cette stratégie repose sur le développement de l’hydrogène bleu, produit à partir de gaz naturel, et surtout de l’hydrogène vert, obtenu par électrolyse de l’eau grâce à l’énergie solaire abondante du pays. À l’horizon 2040, l’Algérie ambitionne de produire et d’exporter entre 30 et 40 TWh d’hydrogène, marquant ainsi son entrée comme acteur majeur sur le marché de l’hydrogène renouvelable. Ce plan audacieux reflète l’engagement de l’Algérie en faveur d’une énergie propre et durable, tout en ouvrant de nouvelles perspectives économiques pour le pays.
Le partenariat algéro-belge : une nouvelle étape vers l’objectif hydrogène
Dans le cadre de sa stratégie de développement de l’hydrogène renouvelable, l’Algérie multiplie les partenariats internationaux. Récemment, elle a posé les jalons d’une coopération prometteuse avec la Belgique. En février 2023, Mourad Adjal, PDG du groupe Sonelgaz, a accueilli une délégation de John Cockerill, entreprise belge spécialisée dans l’ingénierie et les énergies renouvelables. Cette rencontre a permis d’explorer les possibilités de collaboration dans le domaine de l’hydrogène vert, une priorité pour les deux parties.
Le groupe belge, reconnu pour son expertise dans les énergies renouvelables, voit dans l’Algérie un partenaire stratégique pour l’expansion de ses activités en hydrogène vert. L’intérêt mutuel des deux entreprises pour le développement de solutions énergétiques propres et durables est un signe prometteur pour l’avenir. Cette coopération pourrait non seulement accélérer le développement de l’hydrogène renouvelable en Algérie mais aussi renforcer les liens économiques et technologiques entre l’Algérie et la Belgique.
La mise en place d’un groupe de travail conjoint pour étudier les domaines de coopération bilatérale est une étape concrète vers la concrétisation de ce partenariat. Avec cette collaboration, l’Algérie confirme son ouverture aux partenariats internationaux basés sur le principe gagnant-gagnant, tandis que la Belgique marque son engagement en faveur de la transition énergétique mondiale. Ce partenariat algéro-belge pourrait servir de modèle pour d’autres collaborations internationales dans le domaine de l’hydrogène renouvelable, soulignant l’importance de la coopération internationale pour atteindre les objectifs de développement durable.