Doit-on obliger le restaurateur algérien à s’autocontrôler chaque jour pour déterminer quand son huile de friture doit être changée ou devient-elle impropre à la cuisson, plus spécialement en cette période ‘’ramadanesque’’ où une forte demande de ‘’zlabia’’ et ses dérivées est exprimée par les populations ? Une telle obligation doit en principe intervenir, vu que dans certains cas, cette huile peut être dégradée.
Nous pouvons par exemple citer entre autres le cas d’une surchauffe de cette huile chauffée à un degré (supérieure à 180°C), aussi quand il y a présence d’eau, ou également quand elle contient des éléments carbonisés. Ces substances que nous venons de citer, sont des dangers permanents pouvant affecter la santé du consommateur. Par surchauffe, il est à préciser que généralement, certains ‘’tristes préparateurs’’ en cuisines utilisent la même huile autant de fois pour la friture de cette zlabia si prisée par le jeûneur ainsi que des denrées alimentaires dont la pomme de terre, viande, poulets etc… Cette façon de faire, profite sans aucun doute au ‘’ minable commerçant’’ sans âme, qui regarde seulement son côté financier et économique personnel sans pour autant se soucier de la santé d’autrui. Sur ce sujet très délicat, chacun vient à se demander, si les instances concernées prennent en considération, tous ces facteurs énumérés ci-dessus et très particulièrement les services d’hygiène, dont le rôle est primordial et déterminant pour la sécurité et la santé du consommateur, même les services de répression des fraudes ont leurs mots à dire. Qui d’entre nous parmi les citoyens, ne serait-ce qu’une fois, ne s’est plaint de douleurs abdominales après avoir consommé des aliments au niveau d’un fastfood, ou gargotier, ou même au restaurant etc… ?, et a-t-il essayé de savoir quelle était l’origine du mal qui a failli tourner au drame ? D’où les diagnostics sans appel, signalant de ‘’fameuses intoxications alimentaires’’ enregistrées quotidiennement et que le secteur de la santé et la presse dénoncent constamment.
C’est pour ces raisons que l’on peut dire que ‘’quand il est question d’hygiène, il est également question de sécurité des aliments qui en fait est un état d’esprit plus qu’un ensemble de techniques indispensables’’. En d’autre terme on peut dire que c’est un engagement profond de chaque restaurateur, cuisinier ou autre, qui face à ses clients ; il doit fidélité, car l’hygiène et la sécurité des aliments font parties de la qualité des plats, des rôtis de cette ‘’zlabia’’ etc… que ce dernier est censé servir à sa clientèle. Dans le cas contraire, de non-respect aux recommandations et à la non-conformité des règles d’hygiène, des mesures draconiennes doivent être prises par les autorités concernées à l’encontre des réfractaires, afin de traquer les anomalies et garantir au consommateur des aliments plus sains et conséquents pour son métabolisme corporel et ce en conformité au cahier des charges des clients et aux normes de la réglementation décidées par l’État. Il est impérativement conseiller aussi de veiller aux bonnes pratiques à travers les opérations de propreté garantissant une bonne hygiène dans les lieux de préparation des aliments, de restauration et même dans les espaces où sont servis les repas etc…
Ce qui permet au final d’assurer un environnement plus sain dans le souci d’éviter toute contamination pouvant provenir d’un contact affecté par les microbes, par un mauvais entretien des équipements utiles à la préparation des aliments, par les ustensiles mal entretenues, par le cuisinier lui-même, par le serveur ou autres. Dans ce contexte, il faut préciser que les autorités ont mis en garde tous les acteurs concernés, (Restaurateurs et consommateurs) du danger que peut engendrer une mauvaise prise en charge de telles préparations culinaires. Dans le cadre d’assurer une meilleure prévention ainsi qu’une protection de l’organisme, il faut une hygiène et une propreté de rigueur comme le stipule la loi. À toutes fins utiles, et à titre d’information, notons que les statistiques font état de 5000 cas d’intoxication alimentaire chaque année en Algérie, selon l’Union Générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) qui avait déjà tiré la sonnette d’alarme en 2013.
B. Adda