En 2020 et pendant au moins une bonne partie de l’année dernière, la crise sanitaire a entièrement interrompu l’activité aérienne. La flambée du coronavirus a imposé la fermeture des frontières de plusieurs pays. Par conséquent, les compagnies aériennes n’ont pu que suspendre leurs prestations.
L’assouplissement des restrictions COVID-19 partout dans le monde a permis de libérer la demande qui était réprimée ces deux dernières années alors que les gouvernements ont fermé leurs frontières, provoquant ainsi la hausse des vols.
Dans ce sillage, le directeur de l’IATA, le plus important organisme commercial de transport aérien au monde, estime que le trafic de passagers se redresse plus vite que prévu et annonce qu’en moyenne, ce secteur pourrait atteindre son niveau antérieur à la pandémie d’ici 2023, soit une année plus tôt que prévu.
En effet, Willie Walsh, directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA), a confié lundi 9 mai 2022 au site Reuters que les prévisions à court terme demeurent positives, et ce, même si les acteurs du secteur de l’aviation doivent affronter de nouveaux vents violents comme la hausse des cours du pétrole, l’inflation et les pénuries de main-d’œuvre.
« Nous constatons des réservations très fortes. Certes, tous les PDG des compagnies aériennes à qui je parle constatent non seulement une bonne demande pour les voyages proches de la fin, mais ils continuent de voir la demande tout au long de l’année », a-t-il déclaré.
Les performances de nombreuses régions sont attendues cette année, bien que Walsh prévienne que la reprise ne sera probablement pas aussi rapide en Asie-Pacifique, citant les restrictions appliquées par la Chine qui poursuit une politique de zéro COVID.
Toutefois, selon lui, compte tenu de l’accélération actuelle de la reprise du trafic passagers, le secteur peut atteindre le nombre de voyageurs pré-pandémique dès l’année prochaine, soutenu par un été intense au niveau de l’hémisphère nord en 2023. “Je ne pense pas que nous devrions être distraits du fait que nous assistons à une forte reprise et je pense que la reprise s’accélérera au cours du reste de cette année jusqu’en 2023.” ajoute le même responsable.
Le trafic aérien a progressé d’environ 76% comparé à son niveau d’avant la crise
Le trafic aérien ne représente que -41% du volume par rapport à celui enregistré en 2019, a précisé l’IATA dans son bilan de mars dernier. Le taux de trafic total (mesuré en passagers-kilomètres payants) au cours du mois de mars 2022 a progressé de près de 76% comparé à mars 2021, avait souligné cet organisme spécialiste de l’aviation civile.
« Avec la baisse des obstacles aux voyages dans la plupart des endroits, nous assistons à l’augmentation attendue depuis longtemps de la demande refoulée qui se réalise enfin. Malheureusement, nous constatons également de longs retards dans de nombreux aéroports avec des ressources insuffisantes pour faire face à ces chiffres croissants. Il faut s’attaquer de toute urgence à ce problème pour éviter de frustrer l’enthousiasme des consommateurs pour le transport aérien », a annoncé le directeur général de l’IATA, Willie Walsh.