Idir, 2 ans déjà : retour sur une carrière éclectique pleine de poèmes

Idir, 2 ans déjà : retour sur une carrière éclectique pleine de poèmes

Déjà deux ans que l’icône de la chanson kabyle et chanteur connu dans le monde entier, Idir, a disparu à jamais. Celui qui était l’interprète de la célèbre chanson « A vava inouva », l’un des principaux ambassadeurs de la chanson kabyle dans le monde, est décédé le 2 mai 2020, à Paris d’une maladie pulmonaire.

Idir, de son vrai nom Hamid Cheriet, était né le 25 octobre 1949 à Aït Lahcène, près de Tizi-Ouzou. Alors qu’il se destinait à être géologue, un passage sur les ondes de la Radio Algérienne, en 1973, change le cours de sa vie. En effet, Idir remplace la chanteuse Nouara, et sa chanson en langue berbère « A Vava Inouva », qui évoque les veillées dans les villages kabyles, fait le tour du monde à son insu pendant qu’il fait son service militaire.

Retour sur la carrière de l’icône de la chanson kabyle

Il a rejoint Paris en 1975 pour produire son premier album, également intitulé « A Vava Inouva ». Idir a réussi à atteindre l’universalité en 1976 avec la chanson « Avava Inouva », qui a été diffusée dans 77 pays et traduite dans une vingtaine de langues.

Après ce succès, l’artiste a disparu de la scène pendant dix ans, de 1981 à 1991, mais sa carrière a ensuite été relancée. À l’automne 1999, il signe son retour avec l’album « Identités », où il propose un mélange de Chââbi, de musique algéroise, et de rythmes empruntés aux genres occidentaux. Idir a aussi partagé des titres avec des chanteurs algériens comme Cheb Khaled avec la chanson « Zwit Rwit » en arabe « Win en harba wine », ou encore avec Cheb Mami.

À l’image de son désir du mélange des cultures, il y chante avec des musiciens de différents horizons culturels, musicaux ou géographiques, comme Manu Chao, Dan Ar Braz, Zebda, Maxime Le Forestier ou Gnawa Diffusion, Gilles Servat, Geoffrey Oryema et l’Orchestre national de Barbès.

Idir retrouve la scène algérienne après 38 ans d’absence

Avec 10 albums à son actif et une carrière de 50 ans, Idir, a su mettre la scène artistique au service du patrimoine culturel de son pays l’Algérie, mais aussi redonner naissance à sa langue maternelle « le Tamazight », et ce à travers le monde.

Après une absence de près de 38 ans de la scène algérienne, le chanteur qui militait pour la reconnaissance de l’identité culturelle de la Kabylie, a pu retrouver son public algérien, en janvier 2018, avec deux concerts qui ont réunis des milliers de spectateurs, à la Coupole du complexe olympique, Mohamed Boudiaf à Alger.