Il a atteint 4,41 mds de dollars durant les 7 premiers mois 2019 : Le déficit commercial de l’Algérie en forte hausse

Il a atteint 4,41 mds de dollars durant les 7 premiers mois 2019 : Le déficit commercial de l’Algérie en forte hausse

Entre recettes d’exportations qui reculent et facture d’importations qui conserve quasiment les mêmes chiffres, le déficit commercial de l’Algérie a continué à se creuser durant le mois d’août dernier. En effet, après avoir bouclé le premier semestre 2019 dans le rouge, avec 3,18 milliards de dollars (mds), le solde extérieur du pays a vu son déficit atteindre 4,41 mds sur les 7 premiers mois de la même année, contre 3,05 milliards de dollars à la même période en 2018, indiquent les statistiques provisoires de la direction des études et de la prospective des Douanes (DEPD). Autrement dit, ce sont plus d’un milliard de dollars supplémentaires qui ont été perdus sur le seul mois d’août.
On est donc encore bien loin de la réduction du déficit de la balance commerciale du pays que le chef du gouvernement déclare s’être attelé, lui et son exécutif, à réaliser ces derniers mois. Les économies, si économies il y a réellement, réalisées durant cette période n’auront finalement pas suffi à arranger la situation, d’autant que les dépenses consenties pour les achats à l’étranger demeurent quasiment à la même hauteur insupportable que celles à laquelle elles se trouvaient avant les interdictions faites à plusieurs produits et marchandises. Ces dépenses pèsent systématiquement plus lourd sur la balance lorsque, de surcroît, les exportations du pays perdent en recettes et n’arrivent plus à assurer totalement la couverture des importations, comme elles le faisaient avant 2014, lorsque le prix du pétrole culminait à plus de 100 dollars.
En chiffres, les importations ont atteint 26,05 mds usd entre janvier et août de l’année en cours, contre 26,73 mds usd durant la même période en 2018, soit une baisse insignifiante de 2,52%, alors que le recul des exportations a été, par contre, assez fort, avec des recettes qui sont descendues à 21,64 mds usd durant les sept premiers mois de 2019, contre 23,68 mds usd à la même période de l’année dernière (8,59%), selon la DEPD. De janvier à juillet derniers, les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 83,07%, contre 88,59% à la même période de l’année précédente, ce qui signifie que le budget manquant pour compléter le payement de ces importations a été puisé dans les réserves de changes qui ne cessent pas de s’amenuiser. Et si les recettes des exportations de l’Algérie ont reculé durant cette période référence, c’est, bien-sûr, parce que les recettes d’hydrocarbures ont baissé, sous l’effet d’un cours de baril en recul, mais qui aura toutefois nettement dépassé les 50 dollars de base qui ont servi à établir la loi de Finances 2019. Représentant l’essentiel des ventes algériennes à l’étranger, soit 93,2%, les hydrocarbures ont rapporté 20,13 mds usd, contre près de 21,99 mds usd à la même période 2018, en baisse de 8,45%. Un recul que les exportations hors hydrocarbures n’ont pu, ne serait-ce que partiellement, rattraper, puisqu’elles sont restées marginales, affichant même une baisse pour s’établir avec 1,51 md usd, contre 1,69 md usd à la même période en 2018 (-10,49%), précise la même source. Sur la liste des principaux clients de l’Algérie, la France a repris la première place à l’Italie, après avoir acheté pour l’équivalent de 2,660 mds usd à notre pays, (soit une hausse de 14,98% qui porte à 14% les exportations algériennes vers ce pays. Suivent l’Italie avec 2,501 mds usd (-16,41%), l’Espagne avec 2,259 mds usd (-11,03%), les Etats-Unis avec 1,597 md usd (-17,74%) et la Grande-Bretagne avec 1,184 md usd (-16,29%). Concernant les principaux fournisseurs de l’Algérie, la Chine reste indétrônable de la première place avec 4,219 mds usd (plus de 19% des importations globales algériennes), en hausse de 23,14%, suivie de la France avec 2,144 md usd (-5,93%), de l’ Espagne avec 1,678 md usd (-6,76%), de l’Allemagne avec 1,643 md usd (-0,83%) et de l’Italie avec 1,577 md usd (-17,42%). Ces cinq fournisseurs représentent à eux seuls plus de 50 %.n