Le chanteur Farid Ferragui animera deux concerts, les 10 et 11 mars, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. À cette occasion, il a donné avant-hier une conférence de presse à la Maison de la culture de la ville, dans laquelle il est revenu sur son parcours artistique et ses projets, notamment ses représentations à Tizi Ouzou, à Alger et au Canada (où il compte un grand nombre de fans au sein de la communauté algérienne installée à Montréal et à Ottawa). “C’est un bonheur et un honneur pour moi, chaque année, d’animer de grands galas artistiques à Tizi Ouzou. C’est une rencontre chaleureuse et très attendue avec mon public.
L’artiste a besoin de s’abreuver de cette source d’inspiration qu’offre le public car, sans lui, je suis une fleur qui fane”, dira Farid Ferragui. À propos de la situation socioprofessionnelle que vivent les artistes en Algérie et les difficultés auxquelles ils font face, il a précisé qu’“en Algérie, l’artiste est confronté à un univers ingrat. Il y a un combat à mener pour réveiller les esprits”. Et d’ajouter : “Il y a une culture algérienne qu’il faut aider, et nos responsables doivent être conscients qu’il est temps de penser à cette culture et lui trouver la place qu’elle mérite. Il y a de l’argent qui a été dépensé et on aurait aimé que cet argent soit déboursé convenablement.” Concernant ses représentations artistiques à travers le territoire national, l’artiste n’a pas caché sa déception, en relevant ses difficultés à se produire sur scène dans les autres wilayas.
“On aurait bien aimé que les rôles soient distribués. Je ne peux pas chanter et organiser moi-même mes galas. Si à Tizi Ouzou les portes sont grandement ouvertes par la direction de la culture, dans d’autres wilayas, certains responsables ne sont pas à leur place”, a-t-il souligné. “On ne demande pas de l’assistanat, mais on aurait bien aimé chanter partout en Algérie, un pays pour lequel nous nous sommes battus. Ceux qui gèrent ce domaine très sensible qu’est le secteur de la culture doivent prendre conscience qu’il y a une richesse culturelle à promouvoir”, a martelé Farid Ferragui, qui a toujours fait le plein dès lors qu’il se produit à Tizi Ouzou.
Par ailleurs, le chanteur compte animer un autre gala, le 1er avril prochain, au théâtre Les Sablettes à Alger, avec l’établissement Arts et Culture. À noter qu’un autre gala est prévu le 15 avril prochain à Montréal. “Ce n’est pas une tournée mais des concerts proposés ici et là”, a tenu à préciser Farid Ferragui. Pour sa part, la directrice de la culture de wilaya, Nabila Goumeziane, a remercié Farid Ferragui “pour ce qu’il a fait pour la culture amazighe et algérienne. Il a apporté énormément à la chanson kabyle avec des paroles profondes. Il est connu aussi pour l’homme qu’il est, autrement dit modeste et très proche de son public, et nous sommes toujours là pour la promotion des artistes et de leurs œuvres”, a-t-elle signalé.