De retour du Canada où il a animé des conférences-débats sur la situation en Algérie, l’ancien président du RCD Saïd Sadi a commenté la mise en place d’un panel de médiation dans un post intitulé “Petites remarques et grands sujets” publié hier sur sa page facebook. Toujours aussi incisif, le leader démocrate a qualifié la commission présidée par Karim Younès de “manipulation”, voire d’“opération de mystification”. “La dernière manipulation a été confiée à six supplétifs.
Invariable, la réponse du peuple a été cinglante ce vendredi. L’entendront-ils ? Si eux sont amenés à renoncer, d’autres clients ne seront-ils pas convoqués par leurs tuteurs — avant d’être, eux aussi, congédiés par les citoyens — pour tenter une autre opération de mystification ?” s’est-il interrogé. Et Sadi de poser une autre question : “Combien de Lamamra faudra-t-il encore consommer pour faire comprendre aux nostalgiques d’un système anachronique que la rupture est inévitable ?” Le problème des détenus d’opinion ? “Une prise d’otages” pure et simple aux yeux de l’ancien président du RCD.
“Je me trouvais au Canada quand j’ai appris cette hallucinante information. Pour libérer des Algériens injustement arrêtés, le pouvoir, désormais aussi illégal qu’illégitime, exige que la rue accepte sa feuille de route, c’est-à-dire de renoncer à la transition, autant dire la trahison du peuple. Cela s’appelle une prise d’otages”, a-t-il asséné. Au-delà des dirigeants que seule la volonté populaire “fera bouger”, le problème de Saïd Sadi ce sont “ces personnes, ex-FLN ou assimilés, revenants ou réactivés, qui ne désespèrent pas de relancer le régime par l’organisation d’une présidentielle qui, dans les dispositions constitutionnelles actuelles, installera un dictateur au sommet de l’État”.
Arab C.