S’exprimant au sujet de certaines déclarations qui fusent par ci et par là autour d’événements et de personnages qui ont marqué l’histoire de la Révolution algérienne, Youcef Khatib, dit Si Hassen déplore l’absence d’un organisme de contrôle qui puisse éviter ce qu’il a appelé de « déclarations dangereuses ». Le docteur Youcef Khatib, militant nationaliste de la guerre de l’indépendance et ancien dirigeant de la wilaya IV était donc hier l’invité d’honneur au forum du quotidien El Meihwar.
L’occasion pour ce combattant de s’exprimer autour de questions qui ont rapport avec l’histoire et notamment ce qui concerne certaines sorties médiatiques qui «ne reflètent pas ce qui s’est passé réellement durant la guerre de Libération nationale ». À ce titre, Si Hassen a regretté l’absence d’instance ou d’organisme de contrôle pouvant, en effet, éviter et empêcher ces « fausses déclarations », qui sont reprises, souvent, dans des articles de presse et qui, malheureusement, poursuit-il, ne font pas objet de vérité. Ainsi et pour ne pas polémiquer continuellement sur l’histoire de la révolution, il est impératif pour cet ancien combattant et aussi ex-candidat à la présidentielle de 99 d’écrire l’histoire par ceux qui ont vécu ses péripéties.
« Le peuple algérien et surtout la jeunesse algérienne voudrait connaître l’histoire de son pays. Il est temps de l’écrire », a-t-il appuyé. C’est ce travail que nous sommes en train de faire au niveau de la wilaya IV, a précisé à ce titre, Si Hassen qui a annoncé la création d’une fondation pour se charger, effectivement, de ce travail. Le travail consiste, explique-t-il, à convoquer tous les acteurs de la révolution de les rassembler et de recueillir leurs témoignages.
« Nous avons pu avec l’aide de plusieurs Moudjahidine récolter quelques données », a-t-il affirmé. à travers ce projet, Youcef Khatib espère pouvoir sauver ce qui peut être sauvé dans la Wilaya IV, en attendant que l’initiative soit étendue au reste des wilayas du pays. Il convient de rappeler à ce titre, que deux tentatives de création d’une telle fondation à la wilaya IV avaient eu lieu en 98 et 99 mais qui n’ont pas abouti. «Nous sommes heureux d’avoir pris part à la guerre de libération de notre pays que nous avons pu grâce à notre union libérer du colonialisme », a conclu de dire Si Hassen. Zohra Drif Bitat est, en outre, l’autre icone de la révolution également présente lors de ce rendez-vous consacré à l’histoire de l’Algérie. Avant de rendre hommage à Youcef Khatib le décrivant d’homme courageux qui a lutté depuis son jeune âge afin que l’Algérie puisse retrouver sa liberté, Zohra Drif a saisi l’occasion pour faire passer un message à la jeunesse algérienne. « Il ne faut pas trahir les promesses données aux chouhada qui n’ont pas eu la chance de goûter à l’indépendance. Ne laissez personne porter atteinte aux principaux fondements de notre pays », a-t-elle soutenu. De son coté Lakhder Bouregaa, également invité au forum, a appelé à faire connaître l’histoire et invité les jeunes à s’y intéresser plus.
Ania Nait Chalal