Il a reçu 26 ambassadeurs et des personnalités étrangères : Bouteflika: « je suis toujours là! »

Il a reçu 26 ambassadeurs et des personnalités étrangères : Bouteflika: « je suis toujours là! »

Diplomatiquement, Abdelaziz Bouteflika a éteint le feu des rumeurs en reprenant de plus belle sa cadence de travail.

Le président de la République répond à ses détracteurs: «Je suis toujours là!». En l’espace de 10 jours, il a reçu plus de 26 nouveaux ambassadeurs en poste à Alger. Le président Bouteflika a ainsi éteint le feu des rumeurs en reprenant de plus belle sa cadence de travail. En effet, ces dernières semaines l’agenda du chef de l’Etat est «overbooké»!

Ses apparitions télévisées sont quasi quotidiennes. Il reçoit pratiquement chaque jour les nouveaux ambassadeurs en poste en Algérie, afin qu’ils lui remettent leurs lettres de créance. Rien que dimanche dernier, quatre ambassadeurs se sont succédé dans le bureau du président. Il s’agit respectivement des ambassadeurs du Bénin, de la Tunisie, du Chili et de la Suisse. Ils lui ont remis leurs lettres de créance, mais ont aussi eu de longs entretiens avec lui. C’est avec le même rythme soutenu que plusieurs autres ambassadeurs de Bahrein, Oman, Pérou, Espagne, Etats-Unis, France,… ont défilé tout au long des deux dernières semaines chez le président. Cela sans parler des personnalités politiques en visite en Algérie auxquelles Bouteflika a accordé des entretiens.

On cite entre autres le président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (Ccppc), Yu Zhengsheng reçu le 2 novembre dernier, le ministre d’Etat qatari aux Affaires de Défense, le général-major Hamed Ben Ali Al Attiyah le 21 octobre… Mais la plus grande «réplique» du président a été sa sortie sur le terrain le 1er novembre dernier. Ce jour-là, Abdelaziz Bouteflika s’est recueilli au carré des Martyrs du cimetière d’El Alia à Alger, à la mémoire des martyrs de la glorieuse guerre de Libération nationale, déclenchée le 1er Novembre 1954, dont le peuple algérien célèbre le 60e anniversaire. Après avoir salué un détachement de la Garde républicaine qui lui a rendu les honneurs, le président Bouteflika a déposé une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative et récité la Fatiha du Saint Coran à la mémoire des Chouhada, avant d’embrasser l’emblème national.

Tout un symbole! Une semaine après, il «dribble» encore une fois ses détracteurs en effectuant un large mouvement dans le corps diplomatique. Un grand chamboulement avec des nominations d’ambassadeurs, de consuls généraux et de consuls. La justice avait été le premier chantier remanié par le chef de l’Etat. Le 6 octobre dernier, il avait procédé à un mouvement partiel au sein du corps de la magistrature. Un léger mouvement mais d’une grande importance, au vu des postes stratégiques qu’il a touchés: la Cour suprême, le Conseil d’Etat ainsi que le corps des présidents de cours et des procureurs généraux près les cours, et des présidents et des commissaires d’Etat près les tribunaux administratifs. Un mouvement dans l’administration est également prévu. Avec son ministre de l’Intérieur, le président travaille à la mise en place d’une liste de nouveaux walis et chefs de daïra, ainsi qu’à la tête des principales entreprises publiques du pays.

La liste serait pratiquement ficelée, Bouteflika serait en train de lui donner les dernières retouches. C’est aussi le cas de l’Exécutif où l’on annonce un remaniement imminent. Ces dernières semaines, Abdelaziz Bouteflika a travaillé sans relâche pour trouver les «exécutants» parfaits de son programme quinquennal. Non satisfait du travail de certains de ses administrants, dont il a eu vent grâce aux rapports quotidiens qu’il reçoit et consulte scrupuleusement, le président compte donner un coup de pied dans la fourmilière avec ces changements. Une autre preuve donc, de son grand retour aux affaires. Mais, il faut dire que même quand il était diminué par la maladie, cela ne l’a pas empêché d’arbitrer parfaitement les conflits de la région. Sous la conduite de Bouteflika, l’Algérie a mené le dialogue inter-malien.

Les rounds de négociations se sont déroulés à Alger sous l’arbitrage et l’oeil bienveillant de notre président qui n’a pas hésité à faire parler sa sagesse pour le règlement pacifique de cette crise. Voyant la réussite du dialogue malien mené par Bouteflika, les parties libyennes ont également sollicité l’Algérie, en vue de faciliter un dialogue et une réconciliation nationale menant à une issue heureuse à la crise multidimensionnelle que traverse ce pays frère et voisin. Bouteflika a été vu comme sauveur dans ces deux crises qui minent la région. L’urgente nécessité de promouvoir la stabilité, la paix et le développement, figure au centre de ses démarches. Il n’est d’ailleurs pas étranger à la bonne réussite du processus électoral en Tunisie. Ces derniers mois, Abdelaziz Bouteflika a reçu à plusieurs reprises le président de Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi et son homologue d’Ennahda, Rached Ghannouchi.

Les leaders des deux principaux partis tunisiens ont été reçus en un intervalle de 24 heures par Bouteflika qui a joué les médiateurs dans le différend qui a opposé la troïka et l’opposition avec les élections. La médiation de ce chevronné de la politique qu’il est, aura abouti avec le résultat démocratique que la planète entière a salué… Bouteflika aura donc répondu sur le terrain à ses opposants… «Je suis de retour»!