Il a reçu hier une délégation d’enseignants de l’université Alger III: Hadjar joue la carte de l’apaisement

Il a reçu hier une délégation d’enseignants de l’université Alger III: Hadjar joue la carte de l’apaisement

La proximité des élections pour lesquelles le gouvernement s’emploie à réunir toutes les conditions de sérénité y sont probablement pour quelque chose : le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, jusque-là de marbre face aux appels incessants des enseignants de la faculté des sciences politiques et des relations internationales après l’agression dont ont été victimes certains de leurs collèges, s’est résolu, hier, à recevoir une délégation de cinq enseignants délégués par le comité de suivi installé dans la foulée des incidents du 16 février.

Peu après le sit-in qui s’est tenu devant le siège du ministère à Ben Aknoun par une soixantaine d’enseignants, le second en quelques jours, le ministre a accepté de recevoir une délégation de cinq enseignants. “Il s’est montré réceptif et très au fait de ce qui s’est passé”, a expliqué à Liberté une source proche de ce comité.



Depuis l’agression de certains de leurs collègues par des “baltaguis”, pour reprendre un vocable qu’ils ont utilisés, lors de l’élection du bureau du Cnes le 16 février, les enseignants n’ont pas cessé d’interpeller le responsable de tutelle pour une rencontre à l’effet de lui exposer les problèmes surtout que le dialogue engagé avec le premier responsable de l’université Alger III n’était pas à la hauteur de leurs attentes, de l’avis même des enseignants. “Le ministre a condamné la violence. Il a dit que c’était inacceptable”, a précisé la même source. Selon le ministre, une commission d’enquête a été diligentée par ses services pour faire toute la lumière sur les incidents du 16 février dernier et dont la responsabilité est imputée par les enseignants à la direction de l’université qui n’a pas assuré leur sécurité.

De même, il leur a indiqué que “l’affaire de l’agression est entre les mains de la justice”. “Le ministre a dit qu’il nous soutenait dans notre démarche visant à sanctionner les auteurs de l’agression et leurs commanditaires”, a indiqué notre source. Toutefois, ajoute la même source, il a campé sur ses positions concernant le gel du Cnes. Quant à la situation globale de l’université dans ses aspects relatifs aux questions pédagogique et sociale, le ministre a promis aux enseignants que des mesures seront prises prochainement puisque la commission d’enquête instituée à cet effet a rendu ses conclusions.

À la lumière de ces nouvelles donnes, le comité de suivi va se réunir aujourd’hui et statuer sur le gel de la grève initialement prévue pour dimanche et lundi prochains, respectivement les 12 et 13 mars.