Il a tenu son conseil national jeudi : Le FFS appelle à la poursuite de la révolution pacifique

Il a tenu son conseil national jeudi : Le FFS appelle à la poursuite de la révolution pacifique

Pour le parti, l’urgence est de continuer à militer pour “faire adhérer les forces démocratiques et sociales autonomes à l’initiative des forces de l’alternative démocratique”.

L’aboutissement de la révolution populaire, la libération des détenus politiques et d’opinion, le devenir de l’initiative des forces de l’alternative démocratique, ainsi que la préparation du 6e congrès national du parti sont autant de questions qui étaient au centre de la dernière session ordinaire du conseil national du Front des forces socialistes. 

En somme, les membres de l’instance nationale du parti ont débattu des derniers développements intervenus sur la scène politique, en soulignant que les objectifs du combat mené par le plus vieux parti de l’opposition “convergent” avec ceux du mouvement populaire né le 22 février dernier. “Le mouvement révolutionnaire et le FFS mènent le même combat, qui aboutira inévitablement à la fin du régime de dictature et au changement du système, et ce, avec l’instauration d’un État de droit démocratique et social”, peut-on lire dans la résolution finale du conseil national. Les membres du conseil national disent se faire un devoir de “continuer à éclairer l’opinion nationale sur les enjeux régionaux et internationaux de ce combat pour une Algérie libre et démocratique jusqu’à l’aboutissement des revendications du soulèvement populaire”.

D’autant que les tenants actuels du pouvoir qui veulent se maintenir “contre la volonté populaire” recourent, lors des manifestations populaires, “à la répression même brutale pour dissuader et affecter la détermination du peuple” et, du coup, imposer “l’organisation d’un scrutin présidentiel”. Pour le FFS, l’urgence est de continuer à militer pour “faire adhérer les forces démocratiques et sociales autonomes à l’initiative des forces de l’alternative démocratique qui a permis, au terme d’une rencontre de concertation et de dialogue, de conclure un pacte politique pour une véritable transition démocratique”. Le FFS “encourage à cet effet le dialogue pour engager une période de transition démocratique et susciter des adhésions au pacte de l’alternative démocratique en vue de son élargissement, en s’attelant inlassablement à l’organisation d’une conférence nationale souveraine”. 

Sur un autre plan, le Front des forces socialistes ne manquera pas de dénoncer les ingérences étrangères “à peine déguisées”, qui s’opposent au changement auquel aspire le peuple algérien : “Sur le plan international, certains régimes dictatoriaux ne veulent pas l’aboutissement du mouvement révolutionnaire par crainte de contagion et de déstabilisation de leurs régimes. La présente session se déroule dans un environnement régional préoccupant sur le plan sécuritaire avec des ingérences étrangères à peine déguisées pour s’opposer à tout changement dans notre pays qui menacerait leurs intérêts économiques et stratégiques.” Le Conseil national du FFS rappelle enfin que “l’urgence aujourd’hui du parti reste la libération immédiate et sans condition de tous les détenus politiques et d’opinion, notamment le commandant Si Lakhdar Bouregâa”. 

À noter que cette session du CN a finalement été organisée au siège du MDS, après que les services de la wilaya d’Alger eurent opposé un refus à la demande introduite par la direction du parti qui souhaitait organiser la réunion à l’hôtel Riadh de Sidi-Fredj.

Hanafi H.