Des ministres, des cadres, des membres du bureau politique, des députés, des élus vont se bousculer au portillon. La bataille sera, sans doute, rude dans les coulisses du FLN.
Tout se prépare avant le jour «J». La bataille des listes électorales semble avoir commencé au sein du FLN. La direction qui brille par son absence se prépare en catimini pour le rendez-vous capital de 2017.
A huit mois de cette échéance, l’ex-parti unique a concocté toute une stratégie pour rafler la mise. Ayant à son actif un réservoir de cadres et de hauts responsables, le parti veut faire le tri d’avance pour assurer le meilleur score. L’enjeu en vaut bien la chandelle. Le parti est en train de monter son architecture de guerre avant de mettre sa machine en branle. Selon ses sources, des noms ont été déjà sélectionnés pour présider la commission des candidatures. Des membres du bureau politique seront chargés de chapeauter cette opération.
Il s’agit entre autres de Lila Tayeb, Ahmed Boumehdi, Bouguettaya, Bedaiada et Hadjoudj. La commission sera également composée de ministres du gouvernement Sellal La mission ne sera pas facile. Ça sera un véritable casse-tête chinois. Devant un nombre important de candidatures, la direction du parti aura du mal à faire le bon choix.
Des ministres, des cadres, des membres du bureau politique, des députés, des élus vont se bousculer au portillon. La bataille sera, sans doute, rude dans les coulisses du FLN. Chacun va tenter de se positionner en tête de liste pour garantir son siège dans la 8ème législature.
Le salaire consistant et les avantages qu’offre le statut de député font rêver plus d’un. Selon des sources, les ministres seront comme à l’accoutumée privilégiés par la direction. Celle-ci compte mettre des poids lourds comme têtes de listes au niveau des différentes wilayas pour cartonner aux élections. Le FLN veut à tout prix préserver sa place de leadership et renforcer davantage son poids sur l’échiquier politique. Le secrétaire général, Amar Saâdani souhaite obtenir la majorité écrasante. Cette ambition n’est pas fortuite. Sachant que l’élection de 2017 est la première bataille politique issue de la nouvelle Constitution, Amar Saâdani estime que c’est l’occasion ou jamais pour reprendre ce qui lui appartient de droit. Après avoir revendiqué, à maintes reprises, les commandes du gouvernement, l’homme fort du parti passe à l’action.
Ce qui explique clairement pourquoi le secrétaire général mise sur les ministres dans son plan de bataille pour les législatives. D’ailleurs, la direction veut même se rapprocher des redresseurs en vue de signer une trêve et ne pas aller aux élections en rangs dispersés. «On n’épargnera aucun effort pour nous réconcilier avec les gens du parti et lui éviter un coup fatal», a soutenu le porte-parle du parti, Hocine Khaldoun, qui a précisé qu’il s’agit également d’une volonté du secrétaire général du parti. Le porte-parole se dit triste de voir des moudjahidine et des anciens militants du FLN, à l’image de Salah Goudjil, Abdelkrim Abada et Abderrahmane Belayat hors circuit. Le porte-parole du parti n’exclut pas la possibilité de recourir à une commission des sages pour faire la paix entre la direction et les opposants. Par ailleurs, le parti majoritaire s’est engagé à atteindre le un million de militants prochainement. Voulant élargir sa base militante, la direction a lancé une opération de chasse aux voix depuis plusieurs mois. Le parti a déployé tous les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif avant le rendez-vous des législatives. Amar Saâdani a mobilisé tous ses cadres sur le terrain en les appelant à faire du porte-à-porte pour convaincre les citoyens de rejoindre les rangs du parti.
