La wilaya de Constantine a été plongée dans l’horreur par un nouveau drame familial d’une violence inouïe. Un homme, connu des services de police pour de précédents actes criminels, a froidement assassiné ses deux jeunes filles, âgées de 26 et 18 ans, dans un quartier résidentiel de Bekira.
Ce geste barbare rappelle un passé sombre. Des années auparavant, cet individu avait déjà ôté la vie à leur mère, alors enceinte, un crime qui l’avait conduit en prison.
Libéré depuis peu, il avait renoué contact avec ses filles, qui vivaient sous la protection de leur grand-mère, espérant peut-être renouer des liens familiaux brisés. Mais le monstre sommeillait en lui, été prêt à surgir à nouveau.
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Dans un élan de violence inouïe, il a mis fin aux jours de ses filles, les privant à jamais de l’avenir qu’elles s’étaient construites en son absence. Aussitôt après son acte, il a tenté de mettre fin à ses jours en se jetant sous les roues d’un train, dans une ultime tentative de fuite face à l’horreur de ses actes.
Grièvement blessé, il a été transporté d’urgence à l’hôpital, où il se trouve actuellement dans un état critique. Les raisons qui l’ont poussé à commettre ces actes atroces restent pour l’heure entourées de mystère.
Les enquêteurs s’efforcent de reconstituer les derniers moments de ses victimes et d’élucider les motivations de ce père monstrueux.
L’Algérie face à un cercle vicieux de violence contre les femmes
Ce nouveau drame familial, qui vient s’ajouter à la longue liste des féminicides en Algérie, interroge sur les raisons profondes de cette violence à l’égard des femmes. Si les causes sont multiples et complexes, plusieurs facteurs semblent aggraver la situation :
- La culture du silence : Pendant longtemps, les violences faites aux femmes ont été considérées comme des affaires privées, taboues. Les victimes hésitent souvent à porter plainte, par peur, par honte ou par manque de soutien de leur entourage.
- Les inégalités hommes-femmes : Les stéréotypes de genre profondément ancrés dans la société confèrent aux hommes un pouvoir disproportionné sur les femmes. Cette inégalité se traduit par une banalisation de la violence et une difficulté à remettre en question les rapports de domination.
- Le manque de moyens : Les associations luttant contre les violences faites aux femmes manquent souvent de moyens financiers et humains pour répondre à l’ampleur du phénomène. Les centres d’hébergement pour femmes victimes de violences sont insuffisants, et les dispositifs d’écoute et d’accompagnement sont encore à renforcer.
- L’impunité : De nombreux agresseurs échappent à la justice, ce qui encourage la récidive. Les peines encourues pour les violences conjugales sont souvent considérées comme trop clémentes, et les procédures judiciaires sont longues et éprouvantes pour les victimes.
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Le cas de cet homme, qui avait déjà commis un féminicide par le passé et a pu réitérer son acte, illustre parfaitement cette problématique.