Le tribunal correctionnel de première instance de Dar el Beida à Alger, était plongé dans un silence solennel lorsque Noureddine Bensmail, le père de la victime Djamel Bensmail, fait son entrée. Les regards se tournèrent vers lui alors qu’il avançait lentement, le visage marqué par la douleur. Le père du défunt se tient devant le tribunal, tentant de dissimuler sa peine et ses larmes, qui coulent dès que la juge prononce ses condoléances sincères envers lui et sa famille.
C’est avec émotion, que Noureddine Bensmail déclare : « Djamel, malgré sa mort, reste vivant dans nos cœurs et dans le cœur de tous les Algériens. » Il exprima en même temps son chagrin et sa colère concernant la manière choquante dont Djamel avait été tué. « Ils l’ont brûlé vivant avant de le tuer, et l’ont tué avant de le brûler », laissant entendre que les allégations portées contre son fils, accusé à tort par des habitants de la région, avaient précédé cette tragédie.
Le père de Djamel Bensmail finit par éclater en sanglots en évoquant les événements horribles. S’adressant à la Cour et aux personnes présentes, il ajoute : « Il avait soif, mais ils lui ont donné de l’essence à boire. »
Le témoignage poignant du père de Djamel Bensmail
Noureddine Bensmail révèle que le jour de son assassinat, le défunt Djamel avait informé sa mère de son intention de se rendre dans la région des Kabyles. Il lui avait dit : « Je vais aider mes frères à Tizi Ouzou. » Sa mère avait tenté de le dissuader, mais il avait insisté pour partir.
Lors de son témoignage, Noureddine Bensmail admet qu’il n’avait aucune idée des personnes qui avaient accompagné son fils dans son voyage à Tizi Ouzou. Cependant, il était profondément choqué par la manière épouvantable dont Jamal avait été tué.
Avec une grande émotion, le père de Djamel Bensmail dit au juge que sa mère revivait constamment le crime, se posant toujours la même question : « À l’approche de la mort, pensait-il à sa mère ou à son père… ? »
La tragédie de Djamel Bensmail avait suscité une vague de solidarité à travers l’Algérie. De nombreux citoyens ont exprimé leur indignation et ont exigé que justice soit rendue pour cet acte cruel.
Quel est le réquisitoire contre les accusés dans l’affaire du meurtre de Djamel Bensmail ?
Par ailleurs, après des jours de procès aujourd’hui, le mardi 17 octobre 2023, le parquet près le tribunal correctionnel de première instance de Dar el Beida a requis la peine de mort contre les prévenus poursuivis pour des chefs d’accusation liés à un crime.
La même instance judiciaire a également requis l’imposition de 10 ans de prison et d’une amende effective de 500 000 DZD à l’encontre des autres prévenus inculpés du délit. Avec la confiscation de tous les objets saisis liés au crime dans l’affaire du meurtre et de l’abus du corps de Djamel Bensmail.