Abderrahmane Benhamadi a opté pour cet investissement après les premiers résultats commerciaux enregistrés au niveau de la boutique de la marque ouverte à l’aéroport international Houari-Boumediène d’Alger. «Nous avons été surpris par la satisfaction de notre clientèle qui nous demandait de venir investir en France.
Ce qui nous conforte et motive notre décision de s’installer dans ce pays partenaire», a ajouté Benhamadi. Disposant d’une gamme de produits variés, dont des téléphones, des smartphones, des tablettes et PC portables, Condor veut bousculer les grandes marques présentes en France et répondre aux attentes d’un potentiel marché constitué de la communauté algérienne et maghrébine. L’opérateur algérien de l’électronique et de l’électroménager a souligné que les opérations d’exportation menées dans des pays africains ont donné lieu à des résultats satisfaits. Il a cité dans ce contexte les exportations effectuées vers le Cameroun, le Sénégal, le Gabon et le Ghana.
La participation de Condor à la Foire internationale du Soudan a été également un succès. «Tous les produits de la compagnie ont été achetés. Nous n’avons pas pu répondre à la demande», a tenu à souligner le premier responsable de l’entreprise. Les objectifs du groupe électronique algérien convergent d’ailleurs avec ceux des pouvoirs publics qui souhaitent diversifier les exportations. A ce propos, Benhamadi souhaite que la Banque d’Algérie accorde des facilités réelles à son groupe pour développer des investissements à l’international et des opérations d’exportation. «Nous sommes toujours en attente des décisions de la Banque d’Algérie», a-t-il confié.
D’importants efforts ont été déployés par Condor afin de se hisser au niveau des grandes compagnies internationales, en matière de qualité des produits, du service après-vente, de maintenance et de marketing. L’entreprise dispose, aujourd’hui, de ses propres laboratoires de recherche et de développement. «Nos cadres ingénieurs et développeurs ne cessent d’innover et de développer de nouvelles applications. Quatre à cinq d’entre elles sont utilisées tous les jours et facilitent la vie de nos clients», a-t-il affirmé tout en appuyant : «Nos portes restent toujours ouvertes aux ingénieurs et concepteurs algériens.» Il se trouve aussi que 80% des élèves de la formation professionnelle ayant bénéficié de stages pratiques au sein de l’entreprise sont par la suite recrutés, surtout au niveau des unités de production de Bordj Bou Arréridj. «Je crois fortement en les capacités de nos jeunes. Il faut juste leur donner la chance de percer», tient à préciser Benhamadi.
Diversification, la force de frappe
Présent dans le domaine du bâtiment à travers la société Batigec, Condor compte livrer bientôt des logements de type LSP au niveau de la capitale. Le 31 décembre, un projet de 1000 logements sera livré aux autorités d’Alger au niveau de Bordj El Bahri. Quant au projet de 1000 logements à Draria, il sera livré en juin 2016. Il ne restera à finaliser que les travaux de VRD (voirie et réseaux divers) qui sont à la charge de la Direction de l’urbanisme, de la construction et de l’habitat (Duch).
La filiale de Condor livrera aussi une cité de 300 logements LSP à Réghaïa, 260 logements du FNPOS à Souidania en avril 2016. Très confiant, le patron de Batigec affirme que l’entreprise avance comme il se doit dans ses projets immobiliers en respectant les délais contractuels fixés par les autorités. En 2014, Condor a réalisé un chiffre d’affaires de 47 milliards de dinars. Pour l’année 2015, il sera en croissance de l’ordre de 30%, selon le PCA, confirmant que l’entreprise est en phase de développement tous azimuts.
Farouk B