Il concerne plusieurs secteurs dont l’industrie, l’agroalimentaire et la pêche, Ces projets d’investissement bloqués

Il concerne plusieurs secteurs dont l’industrie, l’agroalimentaire et la pêche, Ces projets d’investissement bloqués

De multiples opérateurs se plaignent du blocage de leurs investissements. Entraves bureaucratiques, problèmes d’accès au foncier, aux crédits bancaires, telles sont les principales contraintes au lancement d’un projet d’investissement. Une situation qui n’a pas changé depuis plus de dix ans.

À l’heure où nous écrivons, rien n’est fait dans  différentes wilayas pour débloquer les projets d’investissement. Le rapport Doing Business de 2016, en classant l’Algérie à la 163e place, confirme le peu de progrès réalisés depuis cinq ans en matière d’amélioration du climat des affaires. En dépit du discours officiel affichant la volonté des pouvoirs publics d’améliorer l’environnement de l’entreprise, les freins au lancement des projets d’investissement persistent. Tout se passe comme si l’Algérie n’avait pas besoin de la création de richesses et d’emplois. Le gaz et le pétrole suffisent à financer notre développement.

À l’échelon local, des centaines et des centaines de projets attendent le bon vouloir de l’administration. Ce qui est inacceptable. Tout cela renvoie à la gouvernance du pays. Les walis ne sont pas comptables de la concrétisation des projets d’investissement, de la création de richesses et d’emplois. À l’échelon local, on peut bloquer maints et maints projets et rester à son poste pendant des années et des années. Le pouvoir central, lui, ne joue pas son rôle de facilitateur. Il n’assure pas, non plus, le suivi de l’exécution de ses décisions à l’échelon local.

Dans cette situation d’irresponsabilité, des opérateurs rapportent que des agents de l’administration en profitent pour exercer un chantage : accès au foncier industriel en échange d’une tchipa.

L’autre face amère de la réalité de l’investissement est cette omerta sur la dilapidation du foncier industriel. Alors que de nombreux opérateurs souffrent d’un problème de foncier pour lancer des investissements importants pour l’économie nationale, des professionnels  citent de nombreux cas de détournement de terrains d’assiette destinés à des projets d’investissement au profit de pseudo-investisseurs. Résultat des courses : on se retrouve avec énormément de foncier inutilisé, ou pour des projets moins utiles à l’économie (aires de stockage, salle des fêtes, bains maures…).

En fin de compte, personne n’est comptable de cette situation. Les opérateurs et la population restent otages des méfaits de la bureaucratie, sans que nos gouvernants s’échinent sur le terrain à neutraliser les capacités de nuisance de ce pouvoir opaque.