Le tribunal de la Cour d’Alger a programmé une nouvelle affaire impliquant le tristement célèbre Belhasni Yakoub, connu dans les médias sous le pseudonyme de « général ». Cet individu, déjà condamné pour diverses affaires d’escroquerie, avait réussi à piéger plusieurs personnalités politiques et diplomatiques à travers des stratagèmes frauduleux, notamment lorsqu’il séjournait en Grèce.
Dans ce dossier, qui marque le deuxième suivi judiciaire de Belhasni Yakoub, ce dernier devra répondre de nouvelles accusations. Il sera jugé aux côtés d’un autre détenu, identifié sous le nom de B. Mohamed. Les deux hommes feront face à des charges communes, tandis qu’une troisième accusée, B. Nidal, demeure en fuite et reste sous le coup de poursuites judiciaires.
Des accusations graves et variées
Selon le programme de la deuxième session criminelle de 2024, Belhasni Yakoub sera présenté devant la cour criminelle le 31 décembre prochain. Il devra répondre de multiples chefs d’accusation, parmi lesquels : obstruction au fonctionnement des institutions publiques, agression contre leurs agents ou leurs biens, entrave à l’application des lois et des règlements, escroquerie, usurpation de titre réservé à une profession réglementée, menaces, ainsi que participation à des actes de fraude.
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Les faits à l’origine de cette affaire sont pour le moins spectaculaires. Selon des sources proches du dossier, Belhasni Yaloub se serait prétendu haut responsable militaire. Sous ce faux prétexte, il aurait ordonné l’annulation d’un vol international pour des « raisons de sécurité », mettant ainsi en lumière une nouvelle fois son audace et son aptitude à manipuler son entourage.
Un passé judiciaire chargé
Cette nouvelle comparution s’inscrit dans un contexte où Belhasni Yakoub est déjà connu pour des condamnations antérieures. Mercredi dernier, la justice algérienne l’a condamné à une peine de 10 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars. Ce verdict, prononcé par le pôle pénal national spécialisé dans les crimes liés aux technologies de l’information et de la communication, à Dar El Beïda, a sanctionné une série d’infractions graves : escroquerie via les technologies de l’information, usurpation de fonctions civiles et militaires, falsification de documents administratifs, violation des règles de change et obstruction à la navigation aérienne.
Le tribunal a également ordonné le dédommagement des parties civiles à hauteur de montants allant de 300 000 à 500 000 dinars.
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Un jugement attendu
Avec ce nouvel épisode judiciaire, Belhasni Yakoub reste sous les projecteurs. L’audience du 31 décembre permettra peut-être de faire toute la lumière sur les mécanismes de ses stratagèmes et d’apporter des réponses aux nombreuses questions qui subsistent autour de cette affaire. En attendant, l’opinion publique suit de près le sort réservé à cet escroc aux multiples visages.
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