Quand France Culture ironise sur l’état de santé de Bouteflika.
Ce petit mot pour témoigner du fait que les journalistes français ont bien compris le message fort du gouvernement algérien : je vous assure que plus personne sur France Culture n’ironisera sur l’état de santé du Président Bouteflika. Au contraire même, nous considérons désormais que l’alacrité de Boutef – comme le surnomme affectueusement son peuple empli de gratitude – cette alacrité doit tenir lieu de modèle pour les gouvernants du monde entier.
Voilà pourquoi nous pourrions envisager en France, pour 2017, d’élire un chef de l’Etat dans un état similaire à celui du président Algérien. Pour ceux qui pestent contre les ravages de la communication, Bouteflika incarne une alternative, puisque cela fait des lustres que personne n’a entendu le son de sa voix. Mais ce modèle de président, et ce président modèle, est aussi une manière d’en finir avec cette volonté permanente de réforme.
Un chef de l’état embaumé : quelle meilleure façon de régler le prurit du changement ? Les mauvaises langues diront qu’en France aussi un président a fait un AVC en cours de mandat – il s’agissait de Jacques Chirac – sans que l’on sache encore aujourd’hui si ses capacités intellectuelles n’avaient pas été sévèrement diminuées par cet accident. La rapide détérioration de la santé de Jacques Chirac après son départ de l’Elysée peut laisser imaginer que l’on ne nous ai pas tout dit. Mais c’est un argument supplémentaire, en faveur d’une candidature à la Bouteflika.
Je propose donc que la France s’inspire de l’Algérie l’an prochain. Concrètement, le PS pourrait convaincre François Mitterrand de se présenter avec un slogan de campagne tout trouvé : « François Mitterrand est mort, le socialisme est vivant ».