On reconnaît en Loucif Hamani le symbole de la boxe en Algérie et ailleurs, un sportif complet et un boxeur de grande classe. Toute une génération a eu à vivre ses grands exploits. Adolescent, il réalise déjà un parcours sportif national très remarqué qui le propulse en 1976 aux premières portes de la réussite. En cette année mémorable, il monte discrètement sur le ring à Paris et bat Emile Griffit. Quelques mois plus tard, il est sacré champion d’Afrique des super welters gagné avec brio contre Sea Robinson. Il avait 26 ans. Il défendra ce titre et le gagnera à nouveau devant Simon Bereck Rifoey en octobre 1977. En cinq ans, il brûle les étapes et devient l’un des boxeurs les plus en vue dans sa catégorie.
En Afrique, il est au plus haut du podium et son nom résonne déjà sur les rings du monde entier. La carrière du grand boxeur algérien des années 70 et 80, devenu champion grâce à son punch et ses esquives s’est terminée avec un goût d’inachevé. Après 163 combats (3 défaites seulement), le champion quitte le ring à l’âge de 33 ans sur la pointe des pieds et disparaît de la scène sportive. Il aurait pu faire profiter de son expérience et son savoir-faire les jeunes boxeurs. En 2005, quand il reçoit Le Gant d’or d’Afrique en reconnaissance pour l’ensemble de sa carrière, l’idée d’un jubilé pour le champion avait déjà germé