Le tribunal d’El Harrach a rendu son verdict aujourd’hui, condamnant cinq individus à des peines allant de 3 à 5 ans de prison, assorties d’amendes de 100 000 à 500 000 DA. Trois des accusés sont actuellement en détention provisoire, tandis que les deux autres sont en fuite et font l’objet d’un mandat d’arrêt.
Ces individus ont été reconnus coupables d’avoir monté un réseau d’escroquerie sur Facebook, proposant de fausses offres d’emploi et de visas pour l’étranger via un site web frauduleux intitulé « United Kingdom Visas Guaranteed ».
Leurs activités consistaient à proposer des contrats de travail au Royaume-Uni, des services de demande de visa, ainsi que des demandes d’asile politique vers différents pays européens.
Les chefs d’accusation retenus contre eux sont : falsification de documents administratifs, escroquerie, et infraction à la législation sur les changes et les mouvements de capitaux.
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L’affaire a éclaté suite à des plaintes déposées auprès des services de la Gendarmerie nationale de Bir Mourad Raïs concernant le site web « Visas pour la Grande-Bretagne garantis ». Sept personnes ont été victimes de cette arnaque.
Les victimes, absentes lors du procès, avaient témoigné lors de l’enquête avoir été contactées par les accusés « B.T » et « S.B », présentés comme les propriétaires du site web. L’une des victimes a expliqué avoir consulté le site en 2022 et avoir été intéressée par les offres de contrats de travail et de visas pour le Royaume-Uni.
Cinq individus condamnés pour une escroquerie aux visas et contrats de travail via Facebook
Une autre victime a raconté avoir communiqué avec les propriétaires de la page via WhatsApp. Ces derniers lui ont proposé des contrats de travail et des possibilités d’asile politique pour la Grande-Bretagne. Pour un contrat de travail, il était demandé aux victimes d’envoyer une copie de leur passeport, de leur carte d’identité, et de verser la somme de 7 500 euros (environ 168 millions de centimes).
La victime a envoyé ses documents et a versé un acompte de 22 millions de centimes sur le compte postal de l’accusé « S.B », avant de verser le reste de la somme.
Par la suite, « S.B » a mis la victime en contact avec l’accusé « D.A » pour finaliser les détails avec une agence de voyage. La victime a versé 145 millions de centimes à cette agence. Se sentant piégée, elle est retournée à l’agence pour récupérer son argent.
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Lors du procès, les accusés ont nié toutes les accusations portées contre eux, affirmant que c’était un de leurs coaccusés, actuellement en Irlande et frère de l’un des détenus, qui les avait impliqués dans cette affaire. Ce dernier aurait promis aux victimes des visas et des contrats de travail en Europe. Le frère de l’accusé a quant à lui déclaré ignorer les activités de son frère à l’étranger.
De son côté, l’accusé « D.A » a révélé que l’un des accusés en fuite lui avait demandé de recevoir et de garder une somme d’argent, mais qu’il n’avait aucun lien avec les escroqueries ou les promesses de visas faites aux victimes.