Il s’en est violemment attaqué à Benghabrit: La menace voilée de menasra

Il s’en est violemment attaqué à Benghabrit: La menace voilée de menasra

Le forum organisé par le MSP sur le thème de la rentrée sociale démontre qu’il est sur la défensive et qu’il n’arrive pas à sortir d’un discours alarmiste.

A la veille des élections locales, l’anxiété semble s’emparer du Mouvement de la société pour la paix (MSP) qui ne s’est apparemment pas tout à fait relevé de sa performance en demi-teinte lors des dernières législatives.

Largement distancé par le FLN et le RND auxquels il était allié jusqu’en 2012, le parti islamiste occupe la scène par des déclarations certes critiques, mais empreintes d’une grande prudence.

La formation orpheline de la personnalité charismatique de Mahfoud Nahnah vit également une crise de leadership. La différence de tempérament entre ses divers chefs et leurs divergences stratégiques à peine voilées donnent l’impression que le MSP est à la recherche d’une nouvelle voie à suivre.

L’Algérie a changé et le monde n’est plus le même, mais le parti de Abdelmadjid Menasra trouve difficilement les mots pour décrire les nouvelles réalités.

Ainsi, le forum qu’il a organisé avant-hier autour des enjeux de la rentrée 2017 relevait plus des travaux d’une association de parents d’élèves que d’une rencontre d’un grand parti d’opposition.

A lire le communiqué publié à l’issue de cette rencontre, on se rend compte que l’organisation se noie dans des débats marginaux et peine à se former une opinion sur les nouveaux paradigmes qui régissent le pays.

D’entrée de jeu, la conférence de Sadek Dziri, secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs de l’éducation, a préféré s’attarder sur les «erreurs» des nouveaux programmes de l’enseignement. L’orateur s’est élevé contre la volonté qu’il a attribuée au ministère de l’Education de remplacer l’arabe classique par le dialecte algérien et de supprimer la «Besmala» des livres scolaires. Il a en outre accusé la même administration d’encourager, par le biais de certains textes publiés dans les manuels de troisième génération, le travail des enfants et d’ignorer la résistance de l’Emir Abdelkader ainsi que celle de Larbi Ben M’hidi.

Ce discours a été plus tard amplifié par Abdelmadjid Menasra qui prête à Nouria Benghabrit un «comportement provocateur» qui risque de mettre en danger la stabilité du pays. «Si la situation persiste, une explosion aura lieu dans les écoles» car, a-t-il dit, il s’agit «d’une question religieuse et le peuple algérien est très sensible à tout ce qui touche son identité».

Pourtant, le même orateur reproche au gouvernement d’exagérer la «phobie» de la rentrée puisque, selon lui, les réserves financières du pays sont satisfaisantes et que le poids de la dette extérieure n’est pas énorme.

Bouguerra Soltani, l’ex-président du MSP, a pour sa part constaté que la réalité sociale du pays se caractérise par la disparition de la classe moyenne et l’augmentation de la pauvreté. Il a en outre affirmé que l’enrichissement en Algérie est importé et financé par le pétrole. En revanche, aucun mot sur le programme ni sur les ambitions du MSP en prévision des élections communales et de wilayas.