Benbouzid remet ça. La question relative au port du tablier qui a défrayé la chronique l’année dernière refait surface. Jeudi, lors de la Conférence nationale des directeurs de l’éducation visant la préparation de la prochaine rentrée scolaire, le ministre de l’Éducation nationale, Boubekeur Benbouzid, a affirmé que la décision portant sur l’obligation du port de tabliers unifiés par tous les élèves était irrévocable.
Le premier responsable du secteur a souligné la nécessité du port du tablier par chaque élève (bleu pour les garçons et rose pour les filles), indiquant que son département ministériel a pris toutes les mesures nécessaires pour la fourniture de ces tabliers en collaboration avec d’autres secteurs.
Pour parer à l’éventuelle pénurie de cette tenue enregistrée, notamment l’année passée, le ministre de l’Éducation semble décidé, cette fois-ci, de prendre les devants. Après avoir affirmé que le secteur public était à même de fournir 500 000 tabliers, Benbouzid a souhaité voir le secteur privé contribuer à la résolution de ce problème en faveur de l’intérêt général.
Boubekeur Benbouzid a appelé les responsables des établissements scolaires à ne pas priver des cours les élèves n’ayant pas acheté les tabliers et à faire preuve de compréhension à l’égard des familles nécessiteuses.
Il convient de souligner, à titre de rappel, que le ministre de l’Éducation nationale avait promulgué le 22 juin de l’année écoulée, une instruction portant l’obligation du port du tablier en définissant ses couleurs. L’instruction ministérielle porte sur l’obligation du port du tablier et l’unification des couleurs pour les différents paliers de l’enseignement.
Il a expliqué cette mesure par le souci d’encourager et de promouvoir des valeurs comme la discipline, la bonne conduite et la bonne tenue à l’intérieur de l’école algérienne. Sauf que cette décision n’est pas sans évoquer la grogne des enseignants.
Ces derniers ont estimé que le port du tablier mais, surtout imposer, sa couleur aux élèves est loin d’être la bonne décision. À leurs yeux, la problématique de l’école algérienne ne réside pas en le port ou pas de cette tenue.
En d’autres termes plus explicites, les enseignants estiment que des questions importantes restent toujours sans réponses de la part du ministre que de s’orienter vers un faux débat. Mieux encore, selon ces derniers, la question du tablier est, sans contexte, une déviation purement et simplement du département de Benbouzid afin d’éviter les points qui fâchent, notamment ceux relatifs aux volets pédagogique et socioprofessionnel.
Amokrane Hamiche