L’ex président Abdelaziz Bouteflika a été destitué le 2 avril, soit deux ans jour pour jour.
Après avoir passé 20 ans à la tête de l’Algérie, et avoir brigué un cinquième mandat, le règne de Bouteflika a fini par s’achever, après une pression populaire nationale. En effet, des millions d’algériens sont sortis dans les quatre coins du pays dans une mobilisation encore jamais vue dans l’histoire de ce pays depuis son indépendance, et qui marque le début de la période post-Bouteflika.
Vers la fin de l’année 2018, le président déchu a mobilisé ses troupes afin d’essayer d’imposer la prolongation du 4ème mandat, dit un 4ème mandat bis, qui a été très mal reçu par l’opposition.
Le 18 janvier 2019, Abdelaziz Bouteflika avait convoqué le corps électoral pour le 18 avril, dans le but de briguer un cinquième mandat, qui semblait gagné d’avance. Moins d’un mois sur cette annonce, une première manifestation éclate à Chlef, puis une autre à Kheratta quelques jours plus tard, et enfin le 22 février, qui marque la naissance du Hirak.
Un mois après le début des marches populaires, feu Ahmed Gaid Salah, ancien Chef d’état-major, a appelé à l’application de l’article 102 de la constitution algérienne, soit la première fois qu’il a montré publiquement une opposition à celui qui l’a pourtant désigné à la tête de l’armée algérienne. Le 02 avril 2019, Abdelaziz Bouteflika a présenté sa démission au conseil constitutionnel, une première victoire pour le Hirak.