Le 16 octobre 1968, les athlètes américains Tommie Smith et John Carlos lèvent leurs poings gantés sur le podium des JO de Mexico pour protester contre la ségrégation raciale dans leur pays.#cejourlàen68 https://t.co/c2BYea7l87 pic.twitter.com/DyeeyLWjlo
— Libé dans le rétro (@Libedansleretro) 16 octobre 2018
C’est l’une des photos les plus célèbres du XXe siècle, celle du podium du 200 m des JO de Mexico, deux poings gantés de noir qui transpercent la nuit olympique. Tommie Smith et John Carlos, arrivés respectivement premier et troisième du 200 mètres, levaient leurs poings gantés sur le podium pendant l’hymne américain. Ils entendaient protester contre la ségrégation raciale dans leur pays. Le geste symbolique fut interprété comme une marque de soutien au mouvement politique afro-américain des Black Panthers. Le CIO menacera de suspendre la délégation américaine après cet événement. Le comité olympique américain décidera de renvoyer les deux athlètes chez eux pour éviter la suspension. Ils seront bannis à vie des JO.
C’est une photo iconique, car symbole d’un combat qui prend le monde à témoin et trouve encore, on le lira plus loin, un écho certain cinquante ans plus tard : la lutte des Afro-américains pour plus d’égalité et de justice dans une Amérique qui n’est pas encore débarrassée de ses démons d’autrefois. Comme toujours dans ce type d’événement, tout est affaire de contexte et celui de 1968 est explosif aux États-Unis : la guerre du Vietnam où les Américains s’enlisent, les campus universitaires où la contestation s’étend et des tensions raciales toujours vives, exacerbées par l’assassinat de Martin Luther King le 4 avril, à Memphis.