Les services de la wilaya de Mostaganem ont réagi avec fermeté après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux, montrant des individus appelant les agriculteurs à retarder la récolte de pommes de terre. Le prétexte avancé dans la vidéo : la baisse des prix sur le marché due à une abondance de l’offre. Mais les autorités ont rapidement dénoncé une tentative de manipulation du marché, assortie de propos incitant à la violence et à la division.
Mostaganem : Trois spéculateurs arrêtés pour tentative de manipulation du marché
Dans un communiqué officiel, le wali de Mostaganem, Ahmed Bouderbah, a clarifié la situation. Les personnes impliquées ne sont pas des agriculteurs, mais des spéculateurs et des intermédiaires sans scrupules. Ces derniers ont constaté une excellente saison agricole, avec un rendement dépassant les 450 quintaux à l’hectare, grâce aux mesures de soutien mises en place par les autorités et à une météo favorable.
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Le wali a tenu à saluer les efforts des véritables agriculteurs de la région. Il a souligné leur engagement constant à produire une récolte abondante et de qualité, en soutien à l’initiative du président de la République pour renforcer la sécurité alimentaire nationale. Il a aussi rappelé que les pouvoirs publics ont fourni les outils juridiques, les moyens matériels et les aides financières nécessaires pour accompagner les producteurs dans leur mission.
Le wali de Mostaganem dénonce une campagne de désinformation
Face à cette tentative de déstabilisation, le wali a assuré que la loi sera appliquée avec la plus grande rigueur. Toute tentative de manipulation des prix ou de sabotage de la production sera sévèrement sanctionnée. Il a insisté sur le fait que la sécurité alimentaire du citoyen est une ligne rouge qui ne peut faire l’objet d’aucune négociation.
La réaction des forces de l’ordre ne s’est pas fait attendre. Trois personnes ont été arrêtées à Sidi Ali, dans la wilaya de Mostaganem. Il s’agit de grossistes accusés d’avoir tenté d’acheter les récoltes directement dans les champs avant la récolte, dans le but de les stocker et d’augmenter artificiellement les prix.
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Interrogé par la presse, Ahsène Kedmani, président de la Fédération nationale des producteurs de pommes de terre, a confirmé que les personnes filmées ne sont pas des agriculteurs. Selon lui, ce sont des commerçants cherchant à provoquer une crise fictive. Il a tenu à rassurer les consommateurs : la production est suffisante, notamment dans les zones côtières.