Ils ont initié une grève nationale: Ça grogne chez les géologues

Ils ont initié une grève nationale: Ça grogne chez les géologues

Si leurs revendications ne sont pas satisfaites, ils menacent de recourir à une grève de la faim.

Les étudiants en géologie protestent. Ces derniers ont entamé dimanche dernier une grève dans les différentes universités du pays.



Cette décision a été prise suite à leur exclusion du prochain concours de recrutement des enseignants à l’Education nationale dans les trois paliers (primaire, collège et lycée) qui aura lieu le 29 juin prochain. Comme l’a récemment annoncé la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, son département s’apprête à recruter près de 41.000 nouveaux enseignants, indiquant que les postulants sont appelés à s’inscrire à partir du 17 avril prochain par le biais d’une plate-forme numérique. La ministre a notamment relevé que le recrutement «concernera toutes les matières dans les trois cycles d’enseignement», ce n’est pourtant pas le cas des diplômés en géologie.

Mécontents que leurs dossiers ne soient pas acceptés à ce concours, les représentants des étudiants des différents départements de géologie du pays, dénoncent ce qui selon eux s’apparente à de la ségrégation. En effet, la plupart d’entre eux ne comprennent pas cette marginalisation alors qu’ils sont diplômés au même titre que les biologistes, ils ont de ce fait décidé de recourir à cette grève.

Pis encore, ils ont indiqué que si les autorités concernées ne prennent pas en charge leurs doléances, ils durciront leur mouvement de protestation en allant vers une grève de la faim.

L’appel a cette grève a été largement suivi et ce, dans les différentes wilayas, à l’instar de Tizi Ouzou, Oran ou encore Annaba.

C’est ce qu’a fait savoir Farid Amrouche, enseignant de géologie à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Il a par ailleurs indiqué que la plate-forme de revendications soulevées par les étudiants se base sur deux points essentiels. Le premier concerne tous les départements de géologie à l’échelle nationale, «il consiste à l’intégration des diplômés en géologie dans le concours de recrutement des enseignants de juin prochain», soutient-il.

L’autre revendication soulevée par les étudiants en géologie du département de Tizi Ouzou concerne entre autres «l’abandon de la prise en charge des étudiants par l’administration en supprimant les stages sur le terrain et la prime de stage et ce, faute de budget nous dit-on», affirme notre source, estimant que cette décision engendrera la paralysie totale des universités. Il a souligné en outre que «ces stages constituent la colonne vertébrale du cursus, et qu’ il est inimaginable de s’en passer» insistant sur le fait que «les étudiants ne peuvent pas payer eux-mêmes les frais de ces stages».

Amrouche a rappelé que du point de vue de la loi «les stages de terrains et en milieu professionnels constituent un élément fondamental du plan de formation et indissociable du cursus pédagogique». Il a indiqué en outre que les représentants des étudiants en géologie de l’université Mouloud-Mammeri allaient être reçus par le recteur en vue de trouver des solutions concrètes.