Le mouvement de solidarité envers les détenus d’opinion du hirak prend de l’ampleur et, surtout, se structure. Après certains militants démocrates qui ont décidé de lancer un comité pour la libération des détenus, c’est au tour des parents de ces derniers de s’exprimer publiquement en faisant part de leur volonté de se constituer en collectif pour pouvoir défendre les droits de leurs enfants. “Aujourd’hui, 22 août 2019, s’est tenue une réunion des parents des détenus d’opinion et, notamment, de ceux détenus pour port du drapeau amazigh.
À l’issue de la réunion, nous avons décidé de nous constituer en collectif pour la défense des droits de nos enfants et de nos parents injustement et arbitrairement incarcérés”, ont-ils annoncé dans un communiqué.
Et d’ajouter : “Le collectif représentera les parents auprès de qui de droit et, si nécessaire, engagera toute action qu’il jugera utile pour la défense et la sauvegarde des droits des détenus.
” Partant du fait de la reconnaissance officielle de l’amazighité “dans toutes ses dimensions” et “après des générations et de longues années de lutte”, les parents des détenus se sont “énergiquement” élevés contre “l’inconstitutionnalité du délit constitué par le port du drapeau amazigh”.
Après quoi, ils ont tenu à exprimer leur reconnaissance à toutes les personnes ayant exprimé leur sympathie et leur soutien aux détenus.
“Nous remercions l’ensemble des personnes, physiques et morales, qui expriment leur solidarité à toutes les occasions et même à tous les instants, et particulièrement les collectifs des avocats et les réseaux de soutien qui ne sont avares ni de leurs efforts, ni de leur temps et encore moins de leurs moyens propres.” Face à l’adversité et aux embûches dressées sur le chemin visant à libérer leurs enfants, les parents des détenus ont assuré avoir “plus que jamais besoin de ce soutien et de cette solidarité”.
Il y a lieu de rappeler que des militants démocrates comptent installer aujourd’hui au siège national du Mouvement démocratique et social (MDS), à Alger, le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Arab Chih
