Ils sont 350 en Algérie : Les travailleurs d’Aigle Azur inquiets pour leur avenir

Ils sont 350 en Algérie : Les travailleurs d’Aigle Azur inquiets pour leur avenir

Les 350 travailleurs de la compagnie aérienne française Aigle Azur en Algérie dénoncent leur exclusion dans les négociations. Pour défendre leurs intérêts, ils ont fini par créer une section syndicale en intégrant la fédération nationale des travailleurs du transport, affiliée à l’UGTA, le 11 septembre dernier.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Les travailleurs de la filiale algérienne Aigle Azur ne connaissent toujours pas ce qu’il adviendra de leur avenir professionnel avec la compagnie aérienne. sans nouvelles de leur hiérarchie en France, les 350 travailleurs de la compagnie en Algérie dénoncent leur exclusion dans les négociations en cours concernant l’avenir de la compagnie et de ses employés.
Alors pour se défendre, ils ont fini par créer une section syndicale en intégrant la fédération nationale des travailleurs du transport, affiliée à l’UGTA. «Après un consentement mutuel, nous avons désigné des représentants et nous avons créé notre propre syndicat en intégrant, depuis le 11 septembre dernier, la fédération nationale des travailleurs du transport (FNTP), affiliée à l’UGTA», a déclaré le chargé de communication du comité exécutif du syndicat d’aigle azur.
Mécontents, ils se disent non considérés par leur hiérarchie en France. «Nous sommes considérés comme étant une quantité négligeable et nous ne sommes pas associés aux négociations qui se font en France alors que nous représentons près de 35% du nombre total des travailleurs. Nous sommes une partie de cette compagnie et nous étions une escale très importante mais les négociations se font en catimini sans qu’on soit au courant de quoi que ce soit», souligne un représentant des travailleurs.
Remettant les choses au clair, il explique : «notre avenir est incertain, nous n’avons reçu aucune offre de quiconque, ni aucune réponse concernant l’indemnisation des salariés. Nous avons tenu deux réunions avec l’administration de la compagnie en Algérie, mais les deux réunions étaient des rencontres de prise de contact et nous n’avons parlé ni d’offres ni d’indemnisation.»
Les employés de la filiale en Algérie se disent dans l’expectative et qu’ils attendent le verdict du tribunal du commerce d’Ivry en France. Ce dernier devait examiner, hier lundi, les nouvelles propositions des repreneurs de la compagnie aérienne en liquidation judiciaire. Ce que comptent faire les travailleurs ? «Nous sommes en négociation avec l’UGTA pour aider le recrutement des travailleurs par les autres compagnies», confient les membres du comité exécutif du syndicat.
S. A.