M. Mehdi
Réunis, hier, en Assemblée générale, à l’Hôpital Mustapha Bacha, les adhérents de trois syndicats de la Santé ont adopté une «Proposition de solution de sortie de crise».
L’AG, qui s’est déroulée dans la matinée, a regroupé des membres du Syndicat national des Paramédicaux (SAP), le Syndicat national des Enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU) et du Syndicat national des Médecins libéraux (SNML). La «feuille de route» a été présentée lors d’une conférence de presse organisée, le jour même, au siège du SNECHU, animée par : Pr. Rachid Belhadj (président du SNECHU), Pr. Belbouab Lokmane (SNML), Ghachi Lounes (SG du SAP).
Pour les trois syndicats, la solution à la crise actuelle passe inévitablement par la démission «dans les plus brefs délais» de Bensalah (Président de l’Etat) et de Bedoui (Premier ministre), «en application des articles 7, 8 et 12 de la Constitution» qui considèrent que le peuple est la «source de tout pouvoir». Si dialogue il doit y avoir, les trois syndicats estiment qu’il ne peut se dérouler «qu’avec des personnalités dignes de confiance, n’ayant pas un passé trouble, pouvant porter les doléances de tout un peuple pour une élection présidentielle libre». Outre le départ de Bensalah et de Bedoui, la feuille de route du SNECHU, SAP et SNML estime nécessaire la dissolution du Conseil constitutionnel, des deux chambres du Parlement, et la démission du gouvernement.
La solution préconise la constitution d’un «Présidium de Transition» composé de «personnalités consensuelles n’ayant jamais fait partie de l’ancien système et approuvées par le Hirak». La mission du «Présidium» est de «gérer l’Etat» pendant «six mois au maximum», d’installer un «gouvernement de technocrates» pour la gestion des affaires courantes. L’autre étape, selon la plate-forme du SNECHU, SAP et SNML, c’est de constituer une «commission indépendante jouissant de toutes les prérogatives pour préparer des élections présidentielles propres et transparentes», à travers notamment la «révision de la loi électorale» et la «réactualisation de la liste électorale».
La plate-forme met l’accent, dans le cadre de la transparence des élections, sur la nécessite de recourir à la «biométrie». Dans leur communiqué, les trois syndicats de la Santé «réitèrent leur soutien indéfectible au soulèvement du peuple algérien», et appellent «au maintien du caractère pacifique des marches» et à «rester vigilant face aux tentatives de contournement de la volonté du peuple jusqu’à satisfaction de ses revendications». Quant au rôle de l’Institution militaire, le SNECHU, le SAP et le SNML estiment qu’elle est appelée à «assurer la protection de l’unité du peuple, la sécurité nationale et l’intégrité territoriale».
Ces syndicats considèrent que «l’Institution militaire devrait être le garant du respect de ce processus de transition». Dans le volet les concernant directement, les trois syndicats estiment qu’il y a urgence de sortir le pays de la crise actuelle pour, notamment, s’attaquer à des chantiers très importants comme celui de la réforme de la Santé publique.