En 2020, Emmanuel Macron avait annoncé sa volonté de mettre fin à l’accueil de quelque 300 imams envoyés par divers pays, dont l’Algérie, la Turquie et le Maroc, et d’augmenter, en parallèle, le nombre d’imams formés en sur le territoire français.
Cette promesse de Macron à « lutter contre le séparatisme » a été concrétisée avec l’annonce de Gérald Darmanin, qui a mis fin aux imams détachés en France, en date du 1ᵉʳ janvier dernier.
Contrat de travail, langue française : Darmanin annonce de nouvelles conditions pour les imams détachés en France
Dans un courrier envoyé aux préfets, en date du 29 avril dernier, le ministre de l’Intérieur français a énuméré les conditions selon lesquelles les imams étrangers pourront exercer en France. Darmanin a scellé la fin avril le courant des imams payés par des pays étrangers pour prêcher en France.
Rappelons, le mois de février dernier, il avait indiqué la création du statut d’imam, qui prévoyait une protection sociale et un droit au chômage et à la retraite. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur poursuit avec ses conditions. Désormais, ces imams ont le choix de rentrer dans leur pays d’origine ou de continuer à prêcher en France, suivant les nouvelles conditions.
Les imams détachés seront dans l’obligation de changer « d’employeur » et par conséquent ne seront plus payés par leurs pays d’origine, mais par des associations en charge de la gestion des mosquées. Par ailleurs, le bureau central des cultes français effectuera des « suivis attentifs » pour assurer le respect de ces conditions. Darmanin ajoute que le ministère de l’Intérieur dispose désormais de la liberté d’agir en cas de dérapage.
De plus, les imams détachés désireux de travailler en France sont appelés à suivre un examen de langue française et une formation qualifiante à la laïcité. Ils pourront rester en France grâce à l’obtention d’un titre de séjour professionnelle, sous condition d’un rapport favorable sur le comportement de l’intéressé, rédigé par le service départemental du renseignement territorial.
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