La championne algérienne Imane Khelif est en train de se faire une place dans le monde la mode. Après « Vogue Arabia », elle a fait la une d’un célèbre magazine français.
Imane Khelif a été victime d’un acharnement féroce et malsain, avant, pendant et après les Jeux Olympiques Paris-2024 de la part de plusieurs personnalités et médias qui ont remis en cause son genre. Mais c’était un mal pour un bien, faut-il le dire.
D’abord, cela a constitué une autre source de motivation pour la championne algérienne, qui a répondu aux détracteurs sur le ring, en écrasant toutes ses adversaires jusqu’à ce qu’elle a décroché la médaille d’or. Aussi, ce fut un « bad buzz » qui a fait de la jeune boxeuse algérienne une grande célébrité au monde. Après avoir accompli le boulot aux JO, elle est en train de se faire une place dans le monde le mode.
En effet, fait la couverture de M, le magazine du journal Le Monde qui titre : « Imane Khelif, naissance d’une égérie ». Dans cette édition, le magazine hebdomadaire revient sur l’itinéraire de la championne algérienne devenue symbole d’identité et de résilience. Il la décrit comme « championne olympique de boxe, cible de l’extrême-droite, adulée en Algérie et icône de la mode ».
En couverture de « M », disponible demain : Imane Khelif. Fierté nationale en Algérie, la boxeuse de 25 ans, médaillée d’or aux JO de Paris, est une icône LGBT malgré elle. Et encaisse les coups sur le ring comme en dehors. pic.twitter.com/fJ3LvoF6si
— Le magazine du Monde (@lemonde_M) November 14, 2024
« J’ai subi le harcèlement depuis toute petite »
Dans son interview accordée à M le magazine du Monde, Imane Khelif a confié qu’elle a subi le harcèlement depuis qu’elle était petite. « J’ai subi le harcèlement depuis toute petite. Enfant, on me reprochait d’être trop musclée ou de marcher comme un garçon. Ce genre de commentaires ont toujours été présents dans ma vie, de manière plus ou moins violente », raconte-t-elle.
La native de Tiaret a également révélé qu’elle a beaucoup misé sur ses psychologues pour surmonter l’acharnement médiatique dont elle a été victime lors des Jeux Olympiques à Paris. « On faisait des séances de relaxation mentale, avec un appareil pour détendre le cerveau. Les psys m’ont rappelé que j’étais venue avec un objectif qu’il fallait que j’atteigne et que tout le monde allait essayer de m’en faire dévier », dira-t-elle.
L’origine de la polémique trouve sa source dans son exclusion des championnats du monde de boxe disputés en mars 2023. Selon la Fédération internationale de boxe, Khelif avait alors échoué à un test destiné à établir son genre. Non reconnue par le monde olympique, l’IBA a refusé de préciser quel type de test avait été pratiqué, alors que le CIO avait, lui, estimé qu’elle pouvait participer aux Jeux dans le tournoi féminin. Depuis, la boxeuse doit affronter des campagnes de haine et de désinformation, empreintes de racisme.
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