Il a été rapporté par un média canadien que des milliers d’immigrants, algériens y compris, possédant des résidences expirées risquent d’être expulsés du Québec. Ces aspirants citoyens, se sont heurtés à la lenteur des procédures, une circonstance imposée par la pandémie de la Covid-19.
L’examen de la citoyenneté, étant une étape cruciale pour l’obtention de cette dernière, se fait actuellement de façon virtuelle au Canada. Cependant, les procédures effectuées à distance ne sont souvent pas prises en compte à cause des problèmes techniques qui peuvent survenir.
Toutefois, il est possible aux concernés de faire une demande d’accès à l’information pour savoir où leurs dossiers en sont. Ils peuvent également envoyer une mise en demeure ou même interpeller la cour fédérale avec l’aide d’un avocat, selon Claudia Molina, une avocate en immigration au Canada.
Demande de citoyenneté au Canada : les raisons des longs délais
Depuis le début de la pandémie, plus de 200000 demande de citoyenneté étaient en attente selon le ministère Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). En novembre 2021, seulement 6000 demandes avait été traitées, selon Radio-Canada.
« Durant la crise sanitaire, les délais du traitement de certains dossiers ont considérablement augmenté », estime Claudia Molina. « Un délai de 24 ou 36 mois peut être une éternité pour certains et causer un préjudice à une personne qui désire voter, occuper un poste qui requiert la citoyenneté canadienne, ou qui risque de perdre sa résidence », ajoute l’avocate.
À rappeler que lors d’une affaire similaire, un couple algérien a poursuivi Immigration Canada en justice pour l’avoir fait attendre pendant 32 mois. Cette démarche semble avoir apporté ses fruits, puisque le couple concerné a été convoqué pour effectuer un examen médical, une étape cruciale avant l’obtention d’une résidence permanente.
Cependant, plus de 16000 immigrants au Québec, y compris des ressortissants algériens, attendent toujours d’être convoqués à leurs cérémonies de citoyenneté.