L’Algérie représente la porte de l’immigration clandestine pour de nombreux ressortissants issus des pays de l’Afrique. En effet, en plus du nombre important d’Algériens qui quittent, chaque année, le pays, de nombreux migrants clandestins, issus du Moyens-Orient et de l’Afrique, choisissent les côtes algériennes pour rejoindre le sud de l’Europe.
Pour rappel, l’ONG Caminando fronteras a récemment fait état d’un lourd bilan concernant l’immigration clandestine au départ de l’Algérie. En effet, selon cette dernière, 1526 harraga sont portés disparus ou morts entre 2018 et 2022.
Classant ainsi l’itinéraire reliant entre l’Algérie et le sud-ouest de l’Espagne comme la 2e route la plus dangereuse pour l’immigration clandestine.
251 migrants clandestins partis d’Algérie vers l’Espagne depuis Noël
Par ailleurs, dans un autre rapport, les autorités espagnoles ont fait état, mercredi dernier, de 251 migrants clandestins ont quitté les côtes algériennes pour arriver en Espagne depuis le 25 décembre dernier. Un nombre qualifié de très important, mais pas le plus haut de l’année.
Dans la seule journée du mercredi 28 décembre 2022, 136 personnes sont arrivées aux Baléares, au départ de l’Algérie. Dont 24 sont mineurs. Les autorités espagnoles ont fait savoir que la plupart de ces migrants, dont des Algériens, sont originaires du Maghreb, mais aussi de l’Afrique subsaharienne.
Selon le ministre de l’Intérieur espagnol, entre le 1 janvier et le 15 décembre 2022, 12047 migrants clandestins sont arrivés aux Baléares et en Espagne continentale. Soit une baisse de 24.7% par rapport à la même période de 2021.
Les personnes âgées rejoignent la tendance de l’immigration clandestine
Ces derniers temps, les jeunes Algériens ne sont pas les seuls à penser à l’immigration clandestine. En effet, les bilans rapportés par les autorités concernées ont fait étant de plusieurs femmes, mineurs, mais aussi des personnes âgées qui espèrent changer leur vie en prenant le risque de l’immigration clandestine.
À l’exemple de ses derniers, Nouara âgée de 65 ans qui tentent par tous les moyens de quitter l’Algérie. En effet, après avoir perdu son mari, à cause du covid-19, cette Algérienne a entamé les procédures pour l’obtention d’un visa lui permettant de rejoindre l’Europe.
Mais comme deuxième plan, et en cas de refus de sa demande, Nouara songe à l’immigration clandestine. En effet, pour s’y faire, elle prévoit de vendre son appartement et prendre le risque d’une embarcation de fortune pour rejoindre sa cousine en Belgique.