Chaque année, des milliers de personnes prennent le large pour rejoindre l’Espagne à partir des côtés algérienne. La majorité de ses personnes sont des jeunes Algériens rêvant d’une vie meilleure à l’autre bout de la méditerranée. Ils prennent donc le risque d’une embarcation de fortune, laissant derrière eux leurs familles et leurs proches.
Ces derniers temps, même les femmes tentent l’aventure de l’immigration clandestine. Si certaines optent pour un bateau de Harraga, les autres préfèrent ne pas trop prendre le risque, et optent pour des voies terrestres pour arriver à leurs destinations.
C’est le cas de cette mère algérienne, Samia âgée de 34 ans, qui a choisi de quitter l’Algérie, en compagnie de ses deux enfants âgés de 8 ans et un an et demi, pour rejoindre son mari installé en Turquie depuis quatre ans.
Immigration clandestine : une mère algérienne coincée en Serbie
Samia, son mari et leurs deux enfants, Zayneb et Wassim, ont tracé l’objectif de rejoindre la sœur de Samia à Nice, en France, en faisant appel à l’immigration clandestine. L’itinéraire pour la Turquie était très difficile pour Samia et ses enfants.
Dans un témoignage accordé à InfosMigrant, Samia raconte avoir tenté cinq fois le chemin par la Grèce. Et ce, avant de passer par la Bulgarie. À l’issue de quinze tentatives, cette famille a réussi à passer la frontière serbe. Mais le plus compliqué reste à venir. Fatigués, Samia, son mari et les deux enfants se trouvent, depuis une semaine, dans un camp de fortune à Hargos.
Pour cette famille algérienne, il est hors de question de revenir en Algérie. En effet, Samia a partagé dans son témoignage la situation dans laquelle vivait dans son pays. Malgré le diplôme de son mari, cette famille n’avait rien, elle habitait un logement délabré. « Nous n’avions pas une vie digne » a fait savoir Samia à InfosMigrant.
La prochaine étape, c’est la Hongrie
Avant de poursuivre le chemin vers Nice, la famille prévoit, d’abord, de se reposer un peu. En effet, cette dernière observe les tentatives des autres migrants, et attend de voir moins de police avant d’entamer cette étape. En attendant, cette famille algérienne passe ses journées dans une pièce étroite et longue dans une maison abandonnée près de la frontière hongroise.
Blessée au niveau de la jambe, Samia et sa famille se retrouvent coincée dans le nord de la Serbie. Elle veut encore se reposer avant de franchir la frontière hongroise. Les enfants, de leur côté, ne semblent pas trop perturbés. Du moins pour Wassim, qui passe ses journées à jouer. Zayneb est, quant à elle, plus triste.
« Je l’ai fait pour offrir une meilleure vie à mes enfants » a fait savoir Samia à infosmigrant. Soumia et son mari ont fait tous ce trajet pour le bien de Zayneb et Wassim, mais aussi pour celui de leurs deux autres enfants qu’ils ont laissé en Algérie.